Une vie si tranquille  

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Dans les petits villages, les petites villes, il ne se passe jamais rien...
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   mardi, novembre 30, 2004
J’avais promis un jeu vidéo pour la St Nicolas. J’avais déjà acheté autre chose, mais le jeu que j’avais compté lui offrir était juste un petit « plus ».Comme tous les jeux vidéo sont assez chers, j’en avais repéré un peu moins cher que les autres. Comme je ne savais pas s’il plairait à Yvain, je l’avais emmené avec moi au magasin, pour qu’il donne son avis. De plus, je voulais lui acheter une paire de pantoufle, parce que l’une de celle qu’il a pour le moment a perdu sa semelle. Heureusement qu’il ne les utilise pas tous les jours !
Arrivé au magasin, je lui dis d’aller d’abord dans les jeux, pendant que de mon côté, j’allais voir s’il n’y avait pas des livres qui seraient susceptibles de m’intéresser.
Finalement, le jeu que j’avais repéré était plus cher que je ne le pensais, et Yvain, lorsque je le rejoignis, brandissait un jeu qui l’intéressait bien plus. Il me dit : j’ai 30 euro, est-ce que tu ne pourrais pas me prêter 20 euro ? Je fis la grimace : je n’avais pas l’intention de lui acheter 2 jeux, même si il en payait une partie de sa poche. Eh bien, lui dis-je, je te l’achète, mais tu ne pourras l’avoir que si tu me ramènes un bulletin sans échec à Noël. La figure d’Yvain s’allongea : eh bien, c’est déjà foutu, me dit-il. Je sais que j’ai déjà un échec en math. Enfin, lui dis-je, vous n’avez pas encore fait les examens, comment peux-tu dire cela ? Alors, têtu, il me dit : je vais emprunter 20 euro à Michaël, et je te rachète le jeu !
– Il n’en est pas question une seule seconde ! Lui répondis-je.
- Bon, me dit-il, je m’en vais ! (Il faisait la tête)
- Comment ? Où vas-tu ?
- Eh bien, je retourne à la maison ! Je n’ai plus rien à faire au magasin !
- Reste ici, lui dis-je.
Il revint près de moi, mais continuait à râler. Alors, je l'emmenais dans les conserves de fruits et je lui dit : eh bien, tu peux te choisir quelque chose là dedans ! Il choisi donc d’abord des demis abricots au sirop, puis repéra de la macédoine de fruits. Il avait retrouvé partiellement le sourire. Lorsque j’avais acheté mes légumes, nous sommes allés voir pour des pantoufles. Hélas, il n’y avait pas sa pointure, ou bien les semelles des pantoufles en question étaient en tissus, donc nous n’avions rien trouvé pour lui.
À la sortie de la caisse, Yvain s’empara de deux des sachets – j’avais oublié mon sac réutilisable – et voulu en glisser un le long de son bras. Ça sent le fruit pourri, me dit-il, tandis qu’à ses pieds, soudain, s’allongeait une flaque visqueuse. Eh, dis-je. Tu as perforé quelque chose, car cela coule du sac ! J’ouvris en vitesse le sac incriminé, et pris les courses les unes après les autres, en regardant d’où cela pouvait provenir. En dernier, l’emballage en carton qui entourait les pots macédoine de fruits s'était déchiré, et je me rendis compte que c’était d’un des pots que cela s’échappait. Tiens, me dis-je alors, il a une drôle de couleur, ce truc ! (Nous étions dehors et la nuit était entre-temps tombée). En regardant de plus près, à la lumière des néons, je me rendis compte que le pot était complètement couvert de moisi; aussi nous nous sommes rendu à l’accueil du magasin pour nous faire rembourser. La dame demanda d’abord si nous voulions en prendre un autre à la place ; j’aurais bien été tenté, mais nous n’avions pas encore soupé et Yvain avait faim. Non, dis-je, je n’ai pas encore envie de repasser à la caisse. Alors la dame nous a remboursé. Tant pis pour la macédoine ! Mais ce petit incident avait dissipé la mauvaise humeur d’Yvain, et je lui dis que l’aiderais à étudier pour les examens.

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   lundi, novembre 29, 2004
Vendredi soir, maman dit, soudainement : tu sais, les bougies parfumées sont cancérigènes, il en on parlé l’autre jour à la télé. Ma sœur Marie-Claire et moi, nous avons relevé la tête à ces paroles. Qu’est ce que tu racontes ? Lui a-t-on demandé. Oui, oui, a-elle ajouté, il y a même un article dans un des journaux de ces jours-ci. Alors, Marie-Claire a fouillé dans la pile des journaux pour voir de quoi il s’agissait.
C’était en fait, non seulement des bougies parfumées, mais aussi des désodorisants de toilette et des parfums d’intérieur qui étaient passé au crible. C’était le magasine test achats qui avait réalisé cette enquête. D’après l’article du journal, certains produits contenaient des substances dites cancérigènes. Et il y avait évidement la liste des produits qui étaient susceptible d’en contenir.
Finalement, Marie-Claire et moi, nous avons haussé les épaules : nous ne vivons quand même pas en permanence dans les toilettes, a-t-elle dit. Et puis, quelle quantité y a-t-il, dans ces produits ? Et que tout dépendait aussi de la surface des pièces parfumées en question… Quant à moi, je dis qu’en matière de cancer, on n’en est encore nulle part, et je pense même que rien ne prouve que certaines substances soient plus cancérigènes que d’autres. De toute façon, tout cela est aussi question de sensibilité de la personne à attraper le cancer : la preuve : une dame, un soir, était venu témoigner sur le plateau de je ne sais plus quelle chaîne de télévision. Tout ce que je peux dire, c’est que c’était une émission qui passait en France. Elle disait que son mari était mort du cancer de l’amiante (la même chose que ce que mon père à eu), parce qu’il lisait dans son jardin et qu’il respirait les poussières d’amiante qui sortait des vêtements de l’époux de la voisine qui lui travaillait dans une usine d’amiante. Ni la voisine, ni le mari n’ont rien eu, mais biens sont mari à elle. Alors, qu’en déduire ?
De toute façon, je ne renoncerais pas à mettre du parfum d’intérieur, souvent à cause des odeurs de lisiers – j’habite à la périphérie de la ville, ainsi que souvent aussi, l’odeur de choux pourris qu’émet l’usine à papier lorsque le temps tourne à la pluie et qui s’infiltre dans les maisons malgré les fenêtres fermées. Et puis, ne faut-il pas mourir de quelque chose ? C’est en tout cas ce que disait mon père.

il ne faut pas trop penser avec sa télé ;)

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   dimanche, novembre 28, 2004
Finalement, Yvain n’a pas encore reçu le traitement préventif contre la méningite. Il m’a d’abord expliqué qu’un des élèves de sa classe n’avait pas ramené la décharge – ou l’autorisation – pour leur administrer le traitement, et donc, cela sera remis. Il m’a dit aussi que l’éducatrice chargée de distribuer les feuilles avec l’autorisation avait déjà un jour de retard, parce qu’elle n’avait pas eu le temps. Je m’étais dis que cette affaire était vraiment prise par-dessus la jambe, alors que cela semblait tellement grave. En fait, il n’y avait pas urgence : Il y avait une fille qui oui, avait été atteinte de la méningite il y a 5 ans, et donc, toute l’école avait été traitée pour cette maladie. Mais comme la protection ne durait que 5 ans, il avait été jugé bon de refaire un renouvellement du traitement proprement dit. Ce qui, quelque part, me fait penser à ceci : pourquoi faire renouvellement du traitement, si le microbe, parait-il, ne survit pas à l’extérieur d’un organisme vivant ? Il y a la matière à réflexion… ou est-ce un non sens ?

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   jeudi, novembre 25, 2004
Yvain est rentré aujourd’hui midi avec un papier que je devais absolument signer et pour qu’il puisse le rendre demain, sans faute. Comme du temps de midi, nous n’avons guère le temps de regarder à ça – juste le temps de dîner, d’autant plus que j’avais préparé un repas chaud – il revint à la charge à son retour définitif de l’école. De quoi s’agit-il, lui ais-je alors demandé. Il me répondit qu’il y avait un cas de méningite à l’école, et que pour cela, le médecin devait appliquer un traitement préventif, et cela aux frais de l’école, mais que ce traitement devait être fait de toute urgence, dans les 24 heures. Mais que je devais donner mon accord pour cela.
Donc, avec l’autorisation – que je m’empressais de compléter – je reçu un petit prospectus qui expliquait la façon dont cette fameuse méningite était transmissible. Il est écrit « La contamination se fait par les postillons lors de l’éternuement et de la toux, par les baisers, et lors du partage d’objets portés à la bouche ou l’échange de mouchoirs usagés » et aussi : « Le méningocoque ne survit pas en dehors du corps humain, seuls des contacts rapprochés et fréquents d’un personne porteuse ou malade peuvent causer l’infection d’une autre personne. »
J’en viens à me faire la réflexion suivante : S’il y a un cas de méningite à l’école, cela veut dire que la personne qui est malade à été en contact avec quelqu’un d’autre de porteur, mais quant à savoir qui est la personne porteuse qui lui a transmis la maladie, c’est une autre histoire ! Et si ça tombe, c’est peut-être quelqu’un que l’on ne soupçonnera jamais d’être le vecteur de transmission.

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   mercredi, novembre 24, 2004
En faisant la vaisselle, je repensais à un billet de Werewolf qui parlait de la distance et de la différence d’heure qu’il y a entre la vieille Europe et le nouveau monde. Cela l’avait frappé parce que nous parlions de repas du soir, et si lui disait : « je vais préparer ceci », je lui répondais : « j’ai préparé cela ».
Finalement, lorsqu’il s’agit du souper (entendons-nous bien : Canadiens et Belges soupent au soir, tandis que les Français dînent !), cela n’est pas encore tellement révélateur : en effet, si le repas de midi ce fait généralement et quasiment pour tout le monde aux même heures, il n’en est pas de même pour le souper, ou souvent, cela est tributaire de l’heure à laquelle les personnes reviennent du travail. Par exemple, mes voisins. Souvent, vers 20 heures ou même quelquefois 21 heures, je sens l’odeur de nourriture qui s’échappe de leur cuisine (il faut dire que l’évacuation de leur hotte se trouve juste à coté de la fenêtre de ma toilette, qui est en permanence ouverte et juste assez large pour laisser passer mes chats). Cela s’explique dans la mesure ou la dame travaille dans une grande surface, assez loin d’ici, et quelque fois, elle travaille jusqu’à la fermeture ; et je pense que la plupart du temps, ils ne prennent pas leur repas ensemble à midi.
Je ressentirais plus cette différence lorsque je me pense : lorsque je suis en train de dîner, les Canadiens sont à peine en train de se lever ou dorment encore, et lorsqu'ils commencent de déjeuner, moi, j'ai déja fini de diner !
Je vais terminer mon billet par un petit clin d’œil, qui ne vient à l’esprit à la suite d’une des phares que j’ai écrite plus haut : Si certains Canadiens sont en train de dîner à midi, les Français, eux, dînent au même moment, mais à 6 heures du soir !

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   mardi, novembre 23, 2004
J’étais à la cuisine, lorsque, brusquement, j’entendis vibrer dans l'air les flonflons d’une fanfare. Tout d’abord, je cru que je rêvais. En ouvrant la fenêtre, je crus reconnaître la musique de la marche des chasseurs ardennais. Quoi de plus normal ? Un nouveau monument a été érigé devant l’ancienne caserne Léopold (pas très loin de chez moi) à la mémoire de ce corps d’armée. Je suis dis alors que, probablement, on inaugurait se monument. En entendant les sons, les paroles de la chanson me revinrent.
Bien que j’aie trouvé des pages Internet sur lequel le texte de la chanson est déjà reproduit, je peux vous assurer, que les paroles, je les connais par cœur !
Un petit clin d’œil, aussi, sur la musique : il parait que l’auteur a « plagié » quelques mesure de « la création » de Hadyn !

Voici les paroles en question :

Debout sur la frontière, au flanc des noirs coteaux,
Voici la troupe altière qui veille sans repos
Devant la menace,
Le chasseur fait face,
Et lutte un contre trois (bis)
Et la voix des chênes
Aux forêts prochaines
Dira, dira tous leurs exploits
Dira tous leur exploits.

On nous a dit, c’est votre vieille Ardenne
Qui vous appelle au poste du danger
Vous défendrez la montagne et la plaine
Debout toujours et face à l’étranger
Sous le ciel clair et sous le ciel tragique
Fusil au poing, hardis, l’œil au aguets,
Nous défendrons le sol de la Belgique,
En défendant le vieux sol ardennais,
Nous défendrons le sol de la Belgique,
En défendant le vieux sol ardennais.

Lorsqu’on déferle ensemble, pareil aux sangliers,
La biche écoute et tremble dans l’ombre des halliers.
C'est le chasseur qui passe le long des verts buissons
Et qui remplit l'espace Du bruit de ses chansons
Lorsqu'on déferle ensemble Pareils aux sangliers
La biche écoute et tremble Dans l'ombre des halliers
Mais c'est dans la bataille qu'on lancera, vainqueurs,
La mort et la mitraille Sur les envahisseurs
Vaquez à vos besognes, paisible villageois
C'est le chasseur qui cogne
Et qui défend vos toits

Debout sur la frontière aux flancs des noirs coteaux
Voici, la troupe altière qui veille sans repos
Devant la menace le chasseur fait face
Et lutte et lutte un contre trois et lutte un contre trois
E la voix des chênes aux forêts prochaines
Dira, dira tous leurs exploits dira tous leurs exploits

Les yeux fixés sur des lointains de rêve
En écoutant le cor et le clairon
Nous évoquons lorsque le jour se s'achève
Le souvenir des quatre fils Aymon
Nous évoquons des anciennes batailles
Qui ruisselaient, sanglantes, sous les cieux
Et nous dressons, vaillants, nos humbles tailles
Pour égaler la taille des aïeux
Et nous dressons, vaillants, nos humbles tailles
Pour égaler la taille des aïeux.

Bien que j’aie trouvé des pages Internet sur lequel le texte de la chanson est déjà reproduit, je peux vous assurer, que les paroles, je les connais par cœur !

Un petit clin d’œil, aussi, sur la musique : il parait que l’auteur a « plagié » quelques mesure de « la création » de Hadyn !

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   lundi, novembre 22, 2004
En parlant d’avoir l’air plus jeune ou moins jeune que son âge, je me suis rappelé, en écrivant le billet précédent, une aventure qui m’était arrivé lorsque j’étais encore à l’école. Ou plutôt lorsque j’étais en apprentissage.
Je détestais aller à l’école. De plus, en regardant maintenant en arrière, je n’aimais pas l’école dans laquelle j’allais. Seulement, j’y étais resté durant toute ma scolarité, parce qu’à l’époque, cette école avait la réputation d’être l’une des « meilleures écoles de la région. De plus, ma mère disait que lorsque l’on changeait d’école, c’était la preuve que l’on était un crétin, et que l’on ne savait rien faire. Donc, j’étais resté dans cette école, et, heureusement, lorsque j’arrivais en cinquième année l’école ouvrit une nouvelle section de cours techniques. Heureusement, parce que je redoutais de devoir faire des études supérieures. Or, auparavant, dans cette école, personne n’émettait la possibilité d’arrêter les études, sauf en ayant un diplôme universitaire ou équivalent en poche. J’avais lamentablement échoué à mes examens de passage en quatrième : en effet, je ne comprenais plus rien en math (malgré ma sœur qui elle, est un excellent prof – si elle était nulle, je ne me gênerais pas pour le dire) – cela était surtout du au fait que la classe était surpeuplée – en anglais – le professeur des trois premières années n’était pas un prof terrible (je ne suis pas la seule à le dire, une autre fille, plus jeune que moi, et qui habitait St Léger, m’avait dit la même chose) et en physique : j’avais toujours eu horreur de la physique, et ce prof là était vraiment un mauvais prof (la preuve : ce que même ma sœur – celle qui est prof de math, et qui n’a jamais eu d’échec scolaire dans sa vie – avait dit qu’elle avait failli être « petée à cause d’elle). Malgré cela, j’avais pu monter en 5ème technique.
Je devais donc faire des stages d’apprentissage. Comme toutes les places à Arlon pour les stagiaires étaient prises, je devais me rendre à Étalle. Pour se faire, je devais d’abord me rendre à Arlon en train, puis ensuite prendre le bus.
Souvent, les gendarmes du coin procédaient à des contrôles de véhicules. Or, une fois, je descendais du bus lorsque l’un d’eux m’aperçu. J’ai oublié de dire que, justement, leur contrôle se faisait juste un peu avant l’arrêt prévu. Ce que je redoutais arriva donc : l’homme m’aborda et me demanda ma carte d’identité. (Je me souviens encore de cette carte d’identité : j’avais 12 ans quand la photo avait été prise, et, avec le recul, je me dis que cette photo était assez moche.) Lorsque le gendarme vit que j’étais du coin (environ 11 km), que j’avais tout de même 19 ans, il me demanda quand même les raisons de ma présence, (probablement parce que j’avais l’air de quelqu’un qui aurait dû être à l’école). Je lui expliquais donc que j’étais en stage (j’ai même le souvenir d’avoir montré d’un geste le bâtiment dans lequel de me rendais) et que je me rendais sur mon lieu de travail. Il me dit alors qu’il s’était dit que j’étais peut-être une gamine qui avait fait une fugue. J’avais envie de lui répondre que si quelqu’un avait envie de fuguer, il ne serait pas descendu au vu et sus des gendarmes, mais évidement, je me suis abstenu de lui dire. Et il me laissa partir.

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   dimanche, novembre 21, 2004
Il y a, à la chaîne de télé privée, une émission qui passe le dimanche tard dans la matinée et qui s’appelle « controverse ». Le sujet du jour était : « la suppression dans les écoles de distributeur de cannettes de limonade – que l’on a repris maintenant de l’américain soda – cola cola et autres boissons gazeuses qui, prétend-on, sont hautement caloriques et qui nuisent à la santé et à la ligne de nos chers adolescents. Comme si cela ne suffisait pas, il y avait ajouté un thème supplémentaire, du même ordre, ou presque : l’interdiction de vendre au mineurs de moins de 16 ans tabacs et cigarettes.
Il y avait là sur le plateau un tas de gens très sérieux, comme le représentants de la distribution de coca-cola en Belgique, le ministre de l’éduction de la communauté « française » de Belgique, pour le primaire, le directeur de test achats, une diététicienne… que sait-je encore ?
Dès les premiers mots, j’ai éteint la télé. Non pas que je ne trouvais pas que la ministre de l’Education … ne soit pas sincère et de bonne foi, mais surtout parce que son discours était fort idéaliste, et surtout utopique.
Je pose un regard plus terre-à-terre (après tout, Isabelle dit toujours que je suis tellement terre-à-terre) sur ces deux mesures. Cela me fait penser un peu à la bande dessinée : « Astérix et le domaine des dieux ». Pour ceux et celles qui ne connaissent pas l’histoire, César avait décidé d’utiliser la manière douce pour essayer d’introduire le village dissident en construisant à côté une ville nouvelle, et pensait-il ; les Gaulois seraient attirés par la civilisation romaine, et les habitants finiraient par se rendre compte que ce n’était pas si mal que ça, finalement. Pour se faire, des esclaves devaient couper les arbres de la forêt voisine. Durant la nuit, Astérix, Obélix et Panoramix venaient replanter les chênes avec des glands magiques et le lendemain, tout le travail était à recommencer.
Finalement, que va-il se passer ? On va interdire la vente de cigarettes aux mineurs de moins de 16 ans. Et alors ? Si les grandes surfaces, les libraires et les distributeurs de tabac cigarettes appliquent la loi, que va-il se passer ? Le ministre de la santé croit-il naïvement que cela va diminuer le nombre de fumeur âgés de – de 16 ans ? Peut-être que oui, ceux qui ne fumaient pas encore auront peut-être plus de difficultés pour commencer, mais les autres ? Le ministre ne pense-t-il pas que ces « jeunes » ne vont pas aller « piquer » des cigarettes dans le paquet de leurs aînés, d’autant plus facilement, si les parents sont eux-mêmes des fumeurs ? Et qu’ils ne pourraient pas « commanditer » un adulte pour leur acheter leur poison, avec, peut-être même, un « pourboire » à l’appui ? Bien que le prix des cigarettes... Sans compter que tout ceux qui habitent le long des frontières n'auront qu'à traverser pour aller dans un pays ou le tabac n'est soumis à aucune restriction ! Et il ne faut pas se leurrer : La cigarette est une drogue qui provoque une accoutumance et même une dépendance, et certains seraient prêt à tout pour s’en procurer.
Et sur quel critère accepteront-il ou refuseront-ils ? Su l’âge apparent de la personne qui se présentera dans leur commerce ? Parce que, paraît-il, de plus, les commerçants n’ont pas le droit de demander la carte d’identité. Je vois ça d’ici. Prenons un exemple. Gaël, s’il fumait – ce n’est pas son cas – pourrait très bien se présenter l’année prochaine dans une librairie pour acheter des cigarettes. Bien qu’il n’ait pas encore 15 ans, la personne pourrait lui vendre sans problème, car il fait « plus » que son âge. Tandis que mon fils, lui, même s’il aura 16 ans dans deux ans, il aurait plus de difficulté a en acheter à ce moment là, parce qu’il fait plus « gamin ». Enfin, pour cela je suis tranquille, vu que la fumée de cigarette déclenche chez lui des crises d’asthme.
Et puis, avait même ajouté ma sœur : ce n’est pas parce que l’on achète des cigarettes que l’on fume ! Combien de fois papa ne nous avait-il pas demandé, lorsque nous étions gosses, de lui acheter son tabac ou ces cigarettes à l’épicerie du village ? Pourtant, ni l’une ni l’autre n’avons jamais fumé…
Pareil pour les distributeurs de boissons gazeuses. Proposer de l’eau ? Bien souvent, les jeunes arrivent maintenant au cours avec leurs « quarts » d’eau minérales. S’ils boivent de la limonade, c’est simplement pour avoir un autre goût. D’ailleurs, ce n’est pas en achetant de temps en temps une boisson calorique que l’on va devenir obèse ; c’est toute une série de facteurs : la limonade, bien sur, mais aussi, ajouté à cela, les barres dites chocolatés, les chips, et la sédentarité.Ce n’est pas en retirant les distributeurs dans les écoles que l’on va brusquement arrêter la progression de l’obésité chez les jeunes : Si il n’y a plus dans les écoles, eh bien ! Tant pis ! On ira se fournir dans les distributeurs qui se trouveront à l’extérieur de l’école, dans les magasins, Ce sera peut-être moins pratique, mais peu importe ! Je ne pense pas que la consommation de ce genre de produit baissera simplement parce que le ministre aurait pris une mesure dans ce domaine. Tout cela, pour moi, ce n’est que des coups d’épée dans l’eau !

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   vendredi, novembre 19, 2004
Il m’arrive de temps en temps d’avoir une boulimie de lecture. Aussi, je me suis rendue dans une bouquinerie de livre d’occasion. Je me dis souvent que je devrais m’y rendre plus souvent, parce que je peux acheter 5 livres pour le prix d’un neuf. Mais il est vrai que ce magasin n’est ouvert que 2 jours par semaine, aussi, et bizarrement, quand j’ai envie d’un bouquin, c’est toujours le jour où elle est fermée. Il y avait là, outre le vendeur une autre personne dont la conversation ne me laissa pas indifférente. Ce n’est pas que je suis d’une curiosité maladive, mais à moins de me mettre les doigts (et encore) dans les oreilles, je n’aurais pas pu ne pas entendre.
Je dois dire que ce qu’il disait ne me réjouissait pas ; bien sûr, au début, ils parlaient de la fontaine qui se trouve sur la place Hollenfeltz, et l’un des personnages disait qu’elle était affreuse. (Je ne dirais pas cela, je trouve au contraire que c’était très joli, mais évidement, je n’avais nullement envie de contrarier ce causeur. Je me mêlais à la conversation. (Simplement parce que j’ai oublié de grandir, et les livres que je convoitais étaient hors de ma portée, de plus, j’avais beau tendre le cou, je n’arrivais même pas à lire les titres.)
De toute façon, leur dis-je, il vont la déplacer, parce qu’elle sert plus de dépotoir qu’autre chose (j’avais lu sur le journal que la ville d’Arlon allait faire un giratoire – si j’ai bien compris - au niveau de la sortie des camions du chemin de fer).



Ah, bien, tant mieux, répondit l’homme. Puis je compris de quoi il s’agissait : La ville avait décidé d’agrandir les trottoirs, et de ne mettre qu’une bande de circulation montante,et de l’autre coté, une bande de circulation descendante.



Mais la plus mauvaise nouvelle était celle-ci : il parait que pour se faire, les parkings le long de la rue allaient disparaître, et le square Astrid allait être rasé… Ce qui serait une honte, parce que c’est l’un des endroits qui représente la ville d’Arlon, à l’instar de la place Léopold ou de l’église St Donat. Le client disait que les gens feraient bien de faire une pétition en vitesse avant que cela ne se fasse, mais je sais très bien, que même si une pétition existerait, le bourgmestre et le conseil communal n’en ferait quand même qu’à sa tête. Ce serait vraiment désolant que cela se fasse, et d’un coté, j’espère que la rumeur est fausse, parce que quelqu’un avait dit à la grand-mère d’Isabelle que l’ancien palais de justice d’Arlon allait être rasé, alors que finalement, il n’avait jamais été question de cela.


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   mercredi, novembre 17, 2004
Hier, donc, je donnais mes sentiments envers l’affaire « Arafat ». J’avais dit que je pensais : « ils sont cons, les Français ». Bien sûr, c’est une réflexion lapidaire et assez généraliste, mais en réalité, je ne pense pas que les Français sont des cons ! Bien loin de là ! Après tout, c’est comme partout, il y a des gens très intelligents et des gens bêtes à manger du foin !
D’ailleurs, il y en a qui arrivent à être intelligents pour certaines choses, et bornées pour autre chose. Je vais donner deux exemples. Ce que je vais écrire, je ne l’ai pas inventé, et je dois dire que les personnes qui me l’on rapporté étaient assez mécontente, rétrospectivement.

Le premier exemple, qui m’a été rapporté récemment, m’est donné par Isabelle. Bien que Belge, elle est née au Canada et y a passé son enfance ainsi que son adolescence. Néanmoins, elle passait ses vacances en Belgique, chez des cousins qui eux, évidement étaient resté ici.
Il y a une chanson, aussi, dont les premières paroles sont « ma cabane au Canada, est blottie au fond des bois… ». À cause de cette chanson, les cousins d’Isabelle, qui pourtant ne sont pas des idiots, étaient persuadés que les Canadiens vivaient dans des cabanes ! Isabelle me rapportait que ses cousins la faisaient « enrager » avec cela, et elle avait beau leur dire qu’elle habitait dans une maison, ils ne voulaient pas la croire ! Cela se passait évidement lorsque tous les cousins et Isabelle n’étaient que des gosses. Evidement, le temps a passé, et la sagesse venant, ils ont fini par se rendre à la réalité.
L’autre exemple, lui, est plus ancien. Je trouve que c’est d’autant plus grave que là, il s’agit de personnes presque adultes, qui sont en train de faire des hautes études. Ma sœur Marie-Claire, donc, a fait une licence en Education Physique. Ce sont des études universitaires, parce la première année, les cours qui étaient donnés (du moins à l’époque où ma sœur était en fac), aussi bien aux aspirants sportifs, kinés que docteurs en médecine. Pour cela, elle devait être à Bruxelles. (Ville dans la quelle elle ne se plaisait pas pour vivre, ceci dit en passant). Donc, il y avait là également des filles et des garçons qui venaient de tous les coins de Belgique, et aussi, bien évidement, de Bruxelles. Lorsqu’elle leur a dit qu’elle venait de la province du Luxembourg, certains d’entre eux l’on presque considéré comme une femme des cavernes qui aurait monté à toute vitesse l’échelle de l’évolution. Non, j’exagère, mais ces braves Bruxellois s’imaginait que dans notre verte province, on ne connaissait pas l’électricité, que la télé était pour nous un objet magique (un peu comme la caméra de « Tintin au Congo », que l’on s’éclairait donc encore avec un quinquet (ce qui est bien dommage de ne pas en posséder un, lorsqu’il y a une grosse panne de courant durant la nuit), et que la seule eau que nous pouvions boire était celle nous tirions du puits ! Marie-Claire m’avait raconté ça d’un air indigné, et elle n’était pas très contente, ce qui s’explique, bien évidement !


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   mardi, novembre 16, 2004
La préoccupation de ses derniers temps était la mort ou la non-mort d’Arafat. Longtemps, je me disais : les Français ont l’art de faire bien des mystères ! Toujours dans ces temps là, je lu un article en ligne qui expliquait que le secret médical était très rigoureux en France, et que même les personnes de la famille ne devaient pas être au courant de l’évolution de la maladie du patient, et, ajoutait l’article, seul le patient peut être au courant de ce qu’il a (évidement, la phrase n’était pas tournée comme cela, mais je résume). Ce serait la meilleure, me disais-je, que le patient ne serait lui-même pas au courant de l’évolution de sa maladie !
Tout en nettoyant les lapins, je me disais encore, en repensant à cela : Ils sont cons, les Français !
Bon. Arafat a quand même fini par mourir, et on attend toujours de quoi il est mort. Peut-être ne le saura t-on jamais. Ma fois, il est peut-être de mort naturelle, mais il est vrai qu’il n’était pas tellement vieux quand même.
Cependant, dans le monde, bien des gens semblent se réjouir de la mort de celui-ci, en proclamant, haut et fort, que tout va s’arranger à présent en Palestine, entre Israéliens et Palestiniens. J’en doute très fort. C’est un peu facile de remettre la faute sur un seul homme, alors que dans ces pays-là, on ne vit que par la loi du talion. Je ne serais pas étonnée que dans 10, 20, ou 30 ans, la situation n’aurait guère évoluée. A moins que brusquement, se trouvent leurs têtes, et simultanément, des hommes de bonne volonté. Et cela j’en doute aussi. On n’arrête pas des inimitiés qui durent depuis des millénaires sur un simple claquement de doigts !

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   lundi, novembre 15, 2004
Lors d’un échange de courrier, Werewolf m’a fait remarquer que nous avions à peut près des goûts communs, Isabelle et moi, en matière de musique, vu que c’était le sujet de notre conversation.
Cette remarque à prolongé ma réflexion. Il est vrai que nous avons quelquefois des goûts en communs pour la musique, et pour certaines choses aussi, mais, nous n’abordons que rarement les choses de la même manière.
Par exemple : l’année dernière, Isabelle est venu chez moi avec un magnifique polo jaune. Je suis habituée de la voir avec des vêtements dans les tons sombres, bleu foncés ou noirs. Quand je l’ai vue, je n’ai pas pu m’empêcher de dire ! Ouah ! Tu es belle avec ça, ça te change ! Je pensais lui faire un compliment – donc, pas d’arrière pensée, - mais cela ne lui avait pas plu, elle était même fâchée et elle m’a dit : je ne prends pas ça pour un compliment, parce que ça veut dire qu’autrement, je suis moche ! Alors que je n’avais jamais pensé une chose pareille ! J’avoue que j’avais été drôlement déconfite, et je dois dire sa réponse m’avait même mis mal à l’aise.
C’est comme une autre fois aussi, Gaël avait été raconter une histoire abracadabrante à Isabelle au sujet d’Yvain (je dis «abracadabrante » parce que cela ne correspondait pas du tout au caractère d’Yvain), mais elle l’avait prise au sérieux et me l’avait raconté, en disant qu’il fallait mieux que je sois au courant. Je dois dire que la aussi, j’étais très mal à l’aise, parce que je me disais : si c’est vrai, c’est en effet grave, mais si c’est un mensonge, c’est encore plus grave d’autant qu’Yvain risque de se sentir blessé… Finalement, j’avais décidé d’en parler à Yvain juste avant les grandes vacances, parce que je me disais que comme ça, Yvain aurait le temps de « pardonner » à Gaël, quelque soit l’issue de cette histoire (soit d'avoir dit la vérité, et que je ne sois pas contente, soit d'avoir menti et lui avoir prêté des agissements déplacés). Cette histoire m’avait étouffé pendant 10 mois et que j’étais bien contente de tirer cela au clair. Lorsque que j’en parlais a Yvain, il a commencé d’abord à rigoler, en disant : il est fou, Gaël, puis l’idée à fait son cheminement dans le cerveau d’Yvain, et il s’est mis à râler, et s’est senti blessé au point qu’il avait même décidé de ne plus jamais parler de sa vie à Gaël. J’eu toute les peines du monde à le faire changer d’avis.
Ce que je veux dire, avec cette histoire, c’est qu’Isabelle a cru bon de me mettre en garde pour quelque chose, tandis que moi, si par hasard je découvrais que Gaël ferait des choses du même contexte de ce qu'il avait dit d'Yvain, je n'en parlerais pas à Isabelle, car j’estime que ce n’est pas à moi de dire quoi que ce soit contre lui. Je n’ai pas à ternir l’image qu’elle se fait de son fils, pas plus que je n’ai à briser la confiance qu’elle a en lui, ce qui a failli m’arriver avec Yvain. J’estime que c’est aux parents de découvrir par eux-mêmes ce que sont réellement leurs enfants ; exception faite, évidement, si les enfants commettent des délits ! Mais ce n’est pas le cas, il s’agit seulement de comportement dans la vie privée.


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   dimanche, novembre 14, 2004
Lorsque Yvain devait avoir 6 ou 7 ans, peut être même plus, - j’irai même à me demander si je n’ai pas vu cet événement l’année de la mort de mon père, mais je n’en suis pas sûre – il zappait les postes de télévision. Il tomba sur chaîne allemande, et on y voyait des dominos tomber. Il y a quelque choses de fascinant lorsque l’on voit des dominos tomber, ne trouvez vous pas ? Comme les commentaires étaient en allemand, et que ma fois, je ne connais que très peu d’allemand, je ne savais pas de quoi au juste il s’agissait. Ce qui était surtout magnifique, c’est qu’en tombant, beaucoup de ces dominos montraient des images que l’on n’aurait pas devinées avant qu’il ne soit tombés.
Quelques années plus tard, je regardais à nouveau cette émission de dominos qui tombaient. C’était cette fois-là sur une chaîne francophone, et j’appris qu’il y avait eu, pour faire cela, des équipes de personnes que l’on appelait des « bâtisseurs » -ça, je l’ai appris ce week-end – qui venaient des quatre coins de l’Europe pour disposer des dominos et en faire des fresques. On les reconnaissaient parce qu’ils portaient des tuniques, de couleurs différentes suivants les pays d’ou ils provenaient, et, lorsque les images télévisées s’arrêtaient sur elles, on savait quel pays avait bâti telle fresque.
Or, ce vendredi, il y eut de nouveau ce que j’appris que l’on appelait le « domino day ». Cela était du à l’initiative d’un hollandais qui avait décidé de battre, le record de tomber de domino, qui avait lieu deux ans plus tôt.
Pour se faire, il fallait un immense hangar, qui faisait, paraît-il, deux fois la superficie d’un stade de foot, deux mois de travail non stop pour des équipes de bâtisseurs.
En regardant sur Internet, j’ai vu que le précédent record était de 3.847.295 dominos tombés, et cette année ci, un nouveau record du monde a été établi avec la chute de 3.992.397 dominos. Pourtant, il y en avait 4 500 000 de placé, mais il y a eu des dérapages : le concepteur du record avait décidé de placer la barre très haut, cet année-ci ; il avait choisi les meilleurs bâtisseurs ; et leur avait demandé de construire des « ponts » entre deux tableaux, et cela dans un temps limité, et cela pendant que les dominos tombaient. Cela trois fois dans le courant de la soirée. Les premiers réussirent, mais le garçon tremblait tellement en dernier que j’ai crains un moment qu’il fasse tout tomber, heureusement pour lui, il n’en était rien, mais les deux autres équipes échouèrent, et le dernier d’entre eux, qui était de nationalité française, à éclaté en sanglot lorsqu’il vit que ses efforts furent vain, et il a fallu que quelqu'un vienne le réconforter. Mais j’avais bien vu que ce que l’on avait demandé à ces jeunes gens était tout à fait impossible à faire. Enfin, bien que certaines scènes n’ont pas pu être dévoilé à nos yeux, -dommage - le record de tombé de dominos à quand même été vaincu !
J’ajouterais aussi que ce qui était fascinant, c’était qu’il n’y avait pas que des dominos qui tombaient, la chute de certains d’entre eux déclanchait des mécanismes qui faisaient exploser des pétards, allumait des feux d’artifices, et il y en avait même réussissaient à chuter dans l’eau. Je dois dire que je ne lasserais jamais de ce spectacle, même si on aurait plus croire qu'il était monotone et qu'il dura au moins deux heures !

Et dire que ce jour là et à cette heure là, j'étais presque à Arlon avec Rudolf, à côté de la cheminée, en train de regarder là même chose ;)
vincent
 
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   vendredi, novembre 12, 2004
Lorsque j’étais adolescente, il y avait une émission proposée par France (Antenne 2, à l’époque). Cela s’appelait : la chasse au trésor. Je ne l’aurais manquée pour rien au monde, et j’étais subjuguée par l’animateur principal : Philippe De Dieuleveult.
On dit toujours que les adolescents et les adolescentes ont besoin d’une idole ; la plupart du temps, c’est un chanteur, mais moi, c’était ce journaliste de l’extrême. Il faut dire qu’il était aussi très sympathique et d’une extrême gentillesse. Je ne sais pas si quelqu’un se rappelle de cette émission, mais elle consistait à trouver des « trésors », qui n’était en fait qu’un objet particulier propre à un pays que l’émission nous faisait découvrir, il y a avait un couple de personne qui à l’aide de livres décryptaient une énigme, et De Dieuleveult était chargé de trouver, sur les indications des candidats devait trouver l’objet en question. Pour ce faire, il parcourait le pays visité dans tout les sens à l’aide d’un hélicoptère. Je me dis, maintenant : qu’est ce que cela devait coûter à la chaîne !
Pas longtemps après avoir fini de tourner une série d’émission, il avait décidé de faire quelque chose que personne n’avait jamais tenté de faire auparavant : descendre le cours du Zaïre à l’aide d’embarcation. J’avais entendu dire que ce fleuve n’était pas très praticable pour la navigation, mais il avait tenté de le faire. Il était accompagné, bien sûr d’autre personne.
Mais son défi échoua : nous apprîmes par la presse que l’on n’avait pas retrouvé les bateaux, et malgré les recherches, on n’avait pas retrouvé son corps, pas plus, d’ailleurs, (du moins je ne pense pas) que ceux des ses compagnons d’expédition. Je pense que les plongeurs avaient retrouvé un bijou qu’un des membres portait, mais je n’en suis pas sûre. Pourtant, une rumeur disait qu’ou l’avait vu vivant et que lui et ses compagnons avaient réussi à s’en tirer et qu’il avaient traversé la jungle à pied. À cause de cela, on avait chuchoté qu’ils avaient fait une mauvaise rencontre et qu’ils avaient été assassinés. Il faut dire aussi qu’à l’époque, le pays était dirigé par Mobutu, et ce dernier n’était pas spécialement en odeur de sainteté...
Lorsque j’ai appris sa disparition, j’étais tellement triste que je ne voulais plus regarder les rediffusions de la chasse au trésor. Et puis le temps a passé. Je ne l’avais pas complètement oublié, parce que ma sœur me l’avait rappelé à mon bon souvenir, il y a quelque temps. Bizarrement, c’est en écoutant Roch Voisine, que je me suis rappelé de cette affaire ; aussi je décidais de jeter un coup d’œil sur Internet voir si on se rappelait encore de lui (il faut dire qu’il a disparu en 1985, c’est déjà un bail !)
Je dois dire que j’eu bien du mal a trouver quelque chose sur lui, et plus surprenant encore, en regardant les rares photos de lui diffusées sur le net, je me suis rendue compte que j’avais complètement oublié ses traits, et je dois dire que je les regardais avec curiosité, comme si je ne l’avais jamais vu auparavant ! J’en conclu que ce qui m’avais le plus marqué chez lui, c’était plutôt son psychique que son physique !


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   jeudi, novembre 11, 2004
Deux poèmes de LAMARTINE...


Le livre de la vie est le livre suprême
Qu'on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix;
Le passage attachant ne s'y lit pas deux fois,
Mais le feuillet fatal se tourne de lui-même;
On voudrait revenir à la page où l'on aime,
Et la page où l'on meurt est déjà sous vos doigts


L'AUTOMNE

Salut bois couronné d’un reste de verdure
Feuillage jaunissant sur les gazons épars
Salut, dernier beau jour, le deuil de la nature
Convient à ma douleur et plait à mes regards

Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire
J’aime à revoir, pour la dernière fois
Le soleil palissant dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois

Oui en ses jours d’automne ou la nature expire
À ses regards voilés, je trouve plus d’attraits
C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer à jamais

Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !

Terre, soleil, vallon, belle et douce nature
Je vous dois une larme au bord de mon tombeau,
L’air est si parfumé, la lumière est si pure
Au regard d’un mourant le soleil est si beau

Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel
Dans cette coupe ou je buvais la lie
Peut-être reste-il une goutte de miel ?

Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ?...

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire;
À la vie, au soleil, ce sont là ses adieux;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.

Et un d'Émile Verhaeren

LA PARTRIE AUX SOLDATS MORTS

Vous ne reverrez plus les monts, les bois, la terre
Beaux yeux de mes soldats qui n’aviez que vingt ans
Et qui êtes tombés en ce dernier printemps
Où plus que jamais douce apparut la lumière.

On n’osait plus songer au réveil des champs d’or
Que l’aube revêtait de sa gloire irisée;
Seule, la sombre guerre occupait la pensée
Quand, au fond des hameaux, on apprit votre mort.

Depuis votre départ, à l’angle de la glace,
Votre image attirait et le coeur et les yeux;
Et nul ne s’asseyait sur l’escabeau boiteux
Où tous les soirs, près du foyer, vous preniez place.

Hélas! Où sont vos corps jeunes, puissants et fous ?
Où sont vos bras, vos mains et les gestes superbes
Qu’avec la grande faux vous faisiez dans les herbes ?
Hélas, la nuit immense est descendue en vous.

Vos mères ont pleuré dans leur chaumière close,
Vos amantes ont dit leur peine aux gens du bourg,
On a parlé de vous, tristement, tous les jours,
Et puis un soir de juin, on parla d’autre chose…

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   mercredi, novembre 10, 2004
Le brave Werewolf racontait un jour dans son journal qu’il rarement en panne d’inspiration, et qu’il trouvait souvent des sujets pour son journal dans les faits d’actualités.
De mon côté, je ne peux pas me vanter comme lui de n’être jamais en panne d’idée pour mon journal, et je dois dire aussi que depuis que je le connais, je n’arrête pas de m’émerveiller de ce qui jaillit de son cerveau fertile. L’heureux homme !
Mais ce n’est pas lui le sujet de mon billet du jour ! Quelque fois, je suis inspirée par des faits de tous les jours, et quelques fois aussi, des paroles font ressortir des choses très anciennes que j’avais oubliées, enfouies dans le fond d’un tiroir de ma mémoire. Je fréquente un forum sympathique ou la plupart des intervenants sont des Canadiens francophones. Je veux dire par là que ce ne sont pas essentiellement des Québécois, mais l’un ou l’autre habitent dans des « poches » francophones au milieu de Canada Anglophone.
Donc, une personne expliquait que sa petite fille avait changé d’institutrice, et qu’heureusement pour elle (la gamine est encore à la maternelle), elle s’était vite adapté au changement d’enseignant.
Cela m’a remis en mémoire un événement de mon enfance. Comme j’habitais un petit village, il n’y avait pas beaucoup d’enfants, surtout que je suis née dans les années 60, et que l’on commençait à ressentir ce que l’on appelait à l’époque «l'exode rural » (de nos jours, c’est le contraire, les gens retournent habiter dans les campagnes), aussi les trois classes maternelles étaient tenues par une seule institutrice. Lorsque j’avais 4 ou 5 ans, un beau jour, l’institutrice fut remplacée par une autre personne. Maman ne m’avait pas dit que l’institutrice avait eu un bébé, mais il faut dire aussi que maman, ayant été élevé dans des idées d’un autre âge, considérait presque que c’était une chose honteuse d’attendre un enfant, aussi, j’eu la désagréable surprise de voir que j’avais changé d’institutrice. J’eu d'emblée envers cette personne une attitude hostile. Et, à force, l’institutrice me le rendait bien ! Elle avait dit à ma mère : « il n’y a rien à faire avec elle » ! Ces paroles me furent rapportées par ma mère, il y a quelque temps, car nous parlions justement de cette histoire, que je m’étais empressé d’oublier aussi vite ! Il faut dire que je n’étais pas du genre à accepter quelque chose sans que j’aie une explication valable à ce que l’on m’imposait, et le problème, avec ma mère, c’est qu’elle exigeait de moi une obéissance aveugle, ce qui à souvent provoqué sa colère et des conflits entre nous.
Ce qui est étrange, c’est que de la personne même, je ne me souviens plus ; par contre ce dont je mes souviens très bien, c’est qu’elle avait une Citroën DS grise ! Surprenant, parce que j’étais quand même très jeune pour me souvenir de la sorte de voiture qu’elle possédait !
Maintenant que je suis adulte, j’ai presque des remords vis-à-vis de cette personne. Je suis loin d’être une sainte, et je suppose que j’ai du lui en faire voir, parce que enfant, j’étais quelqu’un d’assez têtu. Encore maintenant, mais moins ! Et si d’aventure, il m’arriverait de la rencontrer, je serais presque prête à lui faire des excuses, même 35 ans plus tard ! Mais cela, évidement, est une chose impossible, vu que j’ai oublié son nom, son visage, et même si je la croiserais 100 fois dans la même journée, je ne la reconnaîtrais évidemment pas !

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   mardi, novembre 09, 2004
J’ai croisé dans la rue, en me rendant au magasin, une femme arabe entre 60 et 70 ans. Quelque chose de tout à fait anodin ; elle était évidement voilée, comme l’exige les préceptes de sa religion.
J’en suis venue à reprendre cette réflexion, que je fais d’ailleurs souvent, mais que je n’ai jamais réellement exposée, simplement parce que je me trouve entourée de personnes fermées qui refusent d’écouter mon point de vue, imposant le leur.
On parle beaucoup de l’interdiction du port du voile pour les musulmanes à l’école, ce qui, pour certaines disciplines scolaires, s’explique. Encore dernièrement, j’ai lu un article avec des militantes contre l’interdiction, et d’autre pour l’interdiction. De plus, cet article allait même encore plus loin : c’était carrément des personnes qui militaient contre le port du voile, en toutes circonstances de la vie et l’inverse.
Personnellement, j’estime que l’on n’a ni à imposer, ni interdire le port du voile. (Sauf pour quelques exception, point de vue sécurité, bien sûr). Si on l’impose (il faut dire que la religion musulmane, dans certains points, est extrêmement misogyne) il y aurait des femmes se révolteront contre cela ; bien qu'elles soient une minorité, et si on l’interdit, d'autres militeront pour pouvoir le garder.
Nous, occidentaux du 20 et 21ème siècle, nous semblons un peu oublier que la religion catholique a eu aussi une période noire, la période de l’inquisition. Lorsque je regarde la montée de l’intégrisme religieux musulman, je ne peux m’empêcher de penser que la religion catholique a eu la même attitude par le passé ; j’ai presqu’envie de dire que l’Islam est la petite sœur de la religion catholique ; vu qu'elle est plus récente, et que pour le moment, elle fait sa crise d’adolescence, comme la religion catholique l’a faite du temps des croisades, de l’inquisition et du temps de la chasse aux sorcières. Il a fallu des siècles pour que les dirigeants de la religion catholique se rendent compte qu’ils faisaient fausse route. Il ne faut pas oublier aussi que la religion catholique, dans les temps reculés, était également misogyne : du temps ou l’on construisait les cathédrales, les femmes ne pouvaient pas (il me semble avoir entendu cela à la télévision, il y a très longtemps) suivre l’office dans la nef centrale même, elle devaient se tenir dans les bas-cotés ou dans les jubés. Par la suite, même si les femmes ont enfin pu pénétrer dans l’église, ne les a-t-on pas séparées des hommes, suivant les paroles même de l’évangiles : on séparera les brebis, les bonnes à droites, les mauvaises à gauche… et que trouvait-on à gauche de l’église ? La place des femmes !
Pour en revenir à mon sujet du début, ma théorie est celle-ci : nous n’avons pas le droit de s’immiscer dans les religions d’autrui, sous prétexte que nous avons évolués, et que la nôtre est forcément meilleure. J’ai de l’espoir que la religion musulmane s’assouplira un jour aussi ; bien que la mentalité arabe semble être d’un autre âge ; et si un jour changement survenait, il ne pourrait venir que de l’intérieur. Même si cela devrait prendre plusieurs siècles comme il en est advenue pour la notre, la potentialité de l’être humain à tendre vers le bon finira par l’emporter sur les préceptes d’une religion créée par une personne née plus de mille ans auparavant.
L’Histoire est un éternel recommencement, et dont personne ne semble jamais en tirer des leçons !

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   lundi, novembre 08, 2004
Je suis maudite ! J’avais emmené mon appareil photo à Hachy cette semaine. J’avais l’intention de refaire des photos, parce que je veux faire quelque chose de « spécial » et que pour le moment, toutes les photos que j’ai prise ne me satisfaisant pas. J’avais enfin réussi à prendre celle que je voulais, exactement dans le même cadrage d’une autre qui avait été prise dans un passé lointain. Il y avait aussi des photos de l’anniversaire de mon fils, et, exceptionnellement, celle d’un magnifique arc en ciel. J’ai beau connaître le programme d’installation de mon appareil, je me suis trompée. En fait, j’aurais voulu d’abord enregistrer mes photos sur mon disque dur, pour pourvoir les examiner à loisir et éjecter celles qui n’auraient pas été bonne. D’abord, fausse manœuvre, j’ai « cliqué » sur le bouton prendre une photo, ce qui fait que je me suis retrouvé avec une photo de la porte. Bof, me suis-je dis, je vais d’abord la deleter et puis je transfèrerais les autres. J’avais déjà sélectionné les autres photos pour les transférer, et je pensais que si je resélectionnerais la dernière, seule celle-la serait deletée… Hélas, à ma grande rage, toutes le photos furent effacées… C’est ma faute, j’ai voulu aller trop vite ! La seule chose qui me console, c’est que je ne me laisserais plus prendre une prochaine fois !

J'ai quelques photos d'Hachy. Si ça t'interesse, envoye moi un mail (mon adresse se trouve sur mon site)

http://www.entrezeroetun.com
 
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   samedi, novembre 06, 2004
Une "vieille" chanson de Pierre Rapsat que j'ai eu du plaisir à réécouter aujourd'hui, alors que je ne l'avais plus entendue depuis très longtemps... Les paroles sont intéressantes, surtout parce qu'elle me font penser à mes amis de l'autre côté de l'océan... C'est comme un petit clin d'oeil que je leur adresse !

Décalage horaire

Elle tourne à l'envers
Le temps recule, j'avance en caravelle
Elle tourne à l'envers
Je somnanbule entre la mer et le ciel

Demain, c'est encore hier
Aujourd'hui, c'est le printemps
C'est encore l'hiver,'
Là bas, sur l'autre continent
Au bout de l'océan

Elle tourne à l'envers
En digital compte à rebours luminaire
Elle tourne à l'envers
Et Montréal lance un appel de lumière

Et le soleil s'est levé
La nuit vient de commencer
En train de rêver
Là bas, à l'autre continent

Demain, c'est déjà hier
Le dernier jour de l'hiver
Déjà le printemps
Las bas, sur l'autre continent
Quelqu'un à crié terre (terre)
Crié terre

Elle tourne à l'envers
Ma tête décolle
J'ai le mal de la terre
Elle tourne à l'envers
Ma tête s'envole
En déclage horaire

Le soleil va se coucher
Ma nuit va commencer
En train de rêver
Là bas, à l'autre continent
Vivre chaque jour deux nuits
Une dans chaque pays
Et tourner encore - toujours

Décalage horaire
Faire le tour de la terre
Décalage horaire
toujours faire le tour de la terre


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   vendredi, novembre 05, 2004
Avant que ma soeur ne divorce, elle s’entendait bien avec une femme qui était la cousine de son ex-mari. Un jour, maman lui dit : j’ai vu sur le journal que la mère de Jacqueline est morte ! Elle était encore jeune ! Qu’avait-elle ?

Alors, Christiane lui raconta : Cette femme avait le diabète. Pour certains diabétiques, leur maladie entraîne des complications, et donc, la circulation sanguine ne se fait plus dans les membres inférieurs, ce qui donne la gangrène pour ceux-ci. Or, cette dame avait eu ce problème, et on lui avait dit que pour qu’elle continue à vivre, il fallait lui couper les jambes.
Elle refusa que cela se fasse : elle avait dit : je ne suis plus si jeune, qu’est-ce que vous voulez que je devienne si je n’ai plus mes jambes, que je soit un tronc sans jambes ? Elle en avait parlé avec ses enfants, et finalement, elle avait réussi à les convaincre qu’elle préférait mourir plutôt que terminer sa vie dans un fauteuil d’infirme. Cette décision avait été prise à l’hôpital. Le plus dur, ce fut de convaincre le personnel hospitalier. Bon, lui avait finalement dit le docteur, on va essayer autre chose…
Le lendemain, elle devait être opérée. Une des infirmières arriva et lui entoura les jambes de plastique. Un de ses enfants se trouvait aussi là avec elle dans la chambre, et ils leur demanda pourquoi est-ce qu’elle faisait cela. Et bien, leur répondit la femme, c’est pour l’opération, on va vous couper les jambes ! Mais, s’affola la mère de Jacqueline, je refuse que l’on me coupe les jambes ! Je préfère encore mourir !
Alors, l’infirmière, accompagnée de l’enfant de cette personne, allât trouver le médecin et finalement, il du se rendre à la volonté de la personne. Elle mourut dans le courant de cette soirée là.
Les enfants avaient sûrement eus du chagrin suite à ce décès; je ne pense pas qu’il s’agisse là un cas d’euthanasie, ils avaient simplement respecté la volonté de leur mère.

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   mercredi, novembre 03, 2004
Eh non ! Ce n’est pas toujours évident d’être gaucher dans un monde de droitier ! Déjà, rien que pour écrire ! Enfin, disons que lorsque l’on utilise un crayon pas trop gras, ou un stylo bille, ça va encore, mais lorsque qu’il s’agit d’un stylo plume… Longtemps, je n’avais pas trouvé le « truc » pour éviter que ma main ne « balaye » ce que j’avais écrit, ce qui fait que mes cahiers d’écoliers étaient maculés de traînées d’encre, et que ma main était toute tachée d’encre à la sortie de l’école ! Et lorsque, par mégarde, quelqu’un utilisait mon stylo, par la suite, il « crachait », et accrochait la feuille, forcément, vu que la plume avait pris un angle pour être poussée et non tirée. Finalement, j’ai trouvé le « truc » pour éviter ce genre de désagrément : je mets ma main légèrement au dessus de la ligne que je dois écrire, mais il arrive encore que l’encre ne sèche pas assez vite. Et puis, je n’aime pas utiliser les stylos plume, j’utilise plus fréquemment les stylos bille !
Mais que dire lorsqu’il faut utiliser certains outils ? Ne fusse qu’une bête paire de ciseau… L’institutrice grognait que je n’arrivais pas a couper le long de la ligne… sans compter que les poignées des cet instruments, lorsqu’il sont de forme ergonomiques, sont conçus pour les droitiers, ce qui fait qu’après usage, j’ai une vilaine marque douloureuse au niveau de l’index !
Et, connaissez vous les auditoires ou il n’y a pas de banc, mais rien que des chaises ? Mais pas n’importe quelle chaise, des chaises avec un petit plateau qui permettent d’écrire. J’avais du, un jour, me rendre dans un local, à l’école où j’ai fait mes études. Il y avait ce genre de chaise. Pour écrire, je vous jure que ce n’était pas la joie ! J’avais le bras qui pendait dans le vide, et moi qui n’ai déjà pas une belle écriture, cela n’était pas fait pour l’améliorer ! Néanmoins, de ses chaises, il en existe quand même pour gaucher, parce lorsque je suivais des cours de langue, il y en avait une ou deux, et souvent, elles se baladaient d’un local à l’autre !
Lorsque j’étais petite, mes parents n’avaient pas de tondeuse. Je dois même dire que mon père devait être allergique à l’idée d’en posséder une. À l’époque aussi, les « coupes bordures » n’existaient pas. Un jour, en été, maman était occupée à arranger les abords de la maison. Tiens, me dit-elle, en me tendant une faucille. Tu vas couper les herbes qui poussent le long du groseillier.
Avez-vous déjà vu une faucille ? Certaine ont la lame qui se prolonge jusqu’au manche, mais d’autre comme celle-ci, sont conçues de façon que seule la lame touche le sol. On prend donc les plantes d’une main, pour qu’elles ne plient pas, et on les coupe avec l’autre main. Le problème, avec moi, c’est que je prenais l’outil dans la main gauche, et donc il se trouvait à l’envers ! Pas moyen de faire quelque chose. Je dis à ma mère : je n’arrive pas ! Tais-toi donc, m’avait-elle répondu, tout le monde peut faire ça. Mais, si, regarde, avais-je insisté. Et à ce moment, elle s’était bien rendue compte que je ne pouvais pas le faire !



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   mardi, novembre 02, 2004
Depuis que papa est mort, son frère passe, accompagné de sa femme, à la maison, le jour de la Toussaint. Autrefois, jamais on ne le voyait à Hachy. Pour cette occasion, mais pas évidement rien que pour eux, maman fait des tartes, car, après le cimetière, la famille se réunit à la maison. Nous étions donc tous assis autour de la table ronde en train de « boire le café », en mangeant de la tarte. Je regardais les gens de ma famille, tous avec un morceau de tarte à la main, et je me disais : eh bien, pour une fois, je ne serais pas la seule à tenir ma tarte de la main gauche ! En effet, papa prétendait que son frère n’avait jamais pu faucher, parce qu’il était gaucher et qu’il n’arrivait pas à se servir de la faux. Cose que je trouvais étonnante, parce que, depuis que papa est mort, il a bien fallu que quelqu’un sache faucher, et je m’y suis mise. Autrefois, je n’y arrivais pas non plus, mais c’était simplement parce que la poignée inférieure de la faux n’était réglé à ma hauteur.
Je regardais mon oncle, assis presqu’en face de moi, et je m’aperçu avec stupéfaction qu’il tenait bien sa tarte dans la main droite, et que, pour prendre un objet, - c’est ce qu’avait remarqué Marie-Claire, qui était assise pas loin de lui) il se servait naturellement de la main droite. Instantanément, je me dis : celui là n’est pas gaucher comme il le prétend ! Bien sûr, lorsqu’il était enfant, toutes les personnes de sa génération était obligées d'écrire de la main droite, mais je pense que lorsque l’on est gaucher, ce n’est pas parce qu’on oblige à utiliser la main droite pour écrire qu’on devient par la suite droitier ! Je me suis demandé aussi si cet oncle, qui avait quand même la réputation d’être tire-au-flanc, n’avait pas inventé cela pour éviter des tâches qui prenaient allures de corvées, et, comme, lorsque je me rendais chez eux, je ne l’avais jamais vu faire quoi que ce soit, je ne peux évidement affirmer s’il est bien gaucher, comme on le prétend – ou droitier.


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