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   mardi, novembre 30, 2004
J’avais promis un jeu vidéo pour la St Nicolas. J’avais déjà acheté autre chose, mais le jeu que j’avais compté lui offrir était juste un petit « plus ».Comme tous les jeux vidéo sont assez chers, j’en avais repéré un peu moins cher que les autres. Comme je ne savais pas s’il plairait à Yvain, je l’avais emmené avec moi au magasin, pour qu’il donne son avis. De plus, je voulais lui acheter une paire de pantoufle, parce que l’une de celle qu’il a pour le moment a perdu sa semelle. Heureusement qu’il ne les utilise pas tous les jours !
Arrivé au magasin, je lui dis d’aller d’abord dans les jeux, pendant que de mon côté, j’allais voir s’il n’y avait pas des livres qui seraient susceptibles de m’intéresser.
Finalement, le jeu que j’avais repéré était plus cher que je ne le pensais, et Yvain, lorsque je le rejoignis, brandissait un jeu qui l’intéressait bien plus. Il me dit : j’ai 30 euro, est-ce que tu ne pourrais pas me prêter 20 euro ? Je fis la grimace : je n’avais pas l’intention de lui acheter 2 jeux, même si il en payait une partie de sa poche. Eh bien, lui dis-je, je te l’achète, mais tu ne pourras l’avoir que si tu me ramènes un bulletin sans échec à Noël. La figure d’Yvain s’allongea : eh bien, c’est déjà foutu, me dit-il. Je sais que j’ai déjà un échec en math. Enfin, lui dis-je, vous n’avez pas encore fait les examens, comment peux-tu dire cela ? Alors, têtu, il me dit : je vais emprunter 20 euro à Michaël, et je te rachète le jeu !
– Il n’en est pas question une seule seconde ! Lui répondis-je.
- Bon, me dit-il, je m’en vais ! (Il faisait la tête)
- Comment ? Où vas-tu ?
- Eh bien, je retourne à la maison ! Je n’ai plus rien à faire au magasin !
- Reste ici, lui dis-je.
Il revint près de moi, mais continuait à râler. Alors, je l'emmenais dans les conserves de fruits et je lui dit : eh bien, tu peux te choisir quelque chose là dedans ! Il choisi donc d’abord des demis abricots au sirop, puis repéra de la macédoine de fruits. Il avait retrouvé partiellement le sourire. Lorsque j’avais acheté mes légumes, nous sommes allés voir pour des pantoufles. Hélas, il n’y avait pas sa pointure, ou bien les semelles des pantoufles en question étaient en tissus, donc nous n’avions rien trouvé pour lui.
À la sortie de la caisse, Yvain s’empara de deux des sachets – j’avais oublié mon sac réutilisable – et voulu en glisser un le long de son bras. Ça sent le fruit pourri, me dit-il, tandis qu’à ses pieds, soudain, s’allongeait une flaque visqueuse. Eh, dis-je. Tu as perforé quelque chose, car cela coule du sac ! J’ouvris en vitesse le sac incriminé, et pris les courses les unes après les autres, en regardant d’où cela pouvait provenir. En dernier, l’emballage en carton qui entourait les pots macédoine de fruits s'était déchiré, et je me rendis compte que c’était d’un des pots que cela s’échappait. Tiens, me dis-je alors, il a une drôle de couleur, ce truc ! (Nous étions dehors et la nuit était entre-temps tombée). En regardant de plus près, à la lumière des néons, je me rendis compte que le pot était complètement couvert de moisi; aussi nous nous sommes rendu à l’accueil du magasin pour nous faire rembourser. La dame demanda d’abord si nous voulions en prendre un autre à la place ; j’aurais bien été tenté, mais nous n’avions pas encore soupé et Yvain avait faim. Non, dis-je, je n’ai pas encore envie de repasser à la caisse. Alors la dame nous a remboursé. Tant pis pour la macédoine ! Mais ce petit incident avait dissipé la mauvaise humeur d’Yvain, et je lui dis que l’aiderais à étudier pour les examens.

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