Une vie si tranquille  

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   jeudi, novembre 23, 2006
Je reprends la suite de mon récit là ou je l’avais donc laissée, le mois dernier. Donc, je me retrouvais coincée à l’hopital, mon père étant transféré dans une autre aile de l’hopital, qui se situait à Marignanne. Entre-temps, on m’avait fait des radios de la colonne vertébrale, en particulier au niveau de la nuque. Diagnostic : entorse cevicale avec déplacement de vertèbres.
On me mit alors une minerve (qui, à l’époque était un rouleau de mousse – alors que maintenant, j’ai remarqué qu’elle était en structure rigide) avec consigne de bouger la tête le moins souvent possible, mais je n’en su pas plus.
On me mit ensuite dans une chambre, mais je n’avais pas le droit de m’asseoir, je devais rester couchée. Comme mon père avait décidé de ne pas s’arrêter dans les hotels pour dormir, nous n’avions donc pas de vêtements de nuit (maintenant, je pense que c’était vraiment dingue) et je n’avais donc que mon chemisier. On m’avait oté mon pantalon, et je n’avais que ma petite culotte. Et, pour couronner le tout, j’étais dans ma « mauvaise semaine », comme on le dit pudiquement, ce qui fait qu’une fois la protection hygiénique pleine, on la jetta mais sans m’en donner une de remplacement. Ce qui fait que mon sang se mit à s’écouler de façon désagréable le long de mes fesses et de mes cuisses, parce qu’en plus, on m’avait également oté ma petite culotte. Les valises étant, bien entendu emportée je ne sais pas où – il me semble qu’on l’avait remise à mon père . Je ne me souviens pas s’il avait pu me rendre visite le temps que j’étais dans cet hôpital, mais il me semble bien que non, que je n’avais eu aucunes nouvelles de lui.
Lorsqu’il était sorti de la voiture, je me souviens qu’il boîtait, mais je ne sais pas pour quelle raison, bien que celui-ci s’était plaint qu’il souffrait de la jambe, on ne s’était pas penché sur ses maux ; peut-être que l’on croyait qu’il ressentait simplement qu’il ressentait les effets du choc ? Quoi qu’il en soit, il me semble qu’il avait du faire toute une histoire pour qu’on veuille bien lui faire une radio de sa jambe ; et il avait lui, finament eu une entorse au pied.
Je me souviens aussi que l’on m’avait demandé : puisque vous êtes Belge, comment allez-vous faire pour rentrer en Belgique ? – la voiture étant hors d’usage, de toute façon, même, avec ce que j’avais subi dans l’accident… – j’avais répondu alors que nous « avions » Europ Assistance, (mon beau-frère qui vendait justement cette assurance, avait insisté pour que mon père s’y affile, heureusement), et aussitôt les visages inquiets se détendaient.
Comme mon « cas » étant plus sérieux, les médecins de cet hôpital décidèrent de m’expédier à l’hôpital de Marseille. (Il me semble que c’était les médecins d’Europ Assistance qui en avaient décidé, mais je n’en suis pas certaine.)
Donc, le soir même, je fus transférée à Marseille. Je me souviens que les deux infirmiers parlaient entre eux avec leur accent chantant, mais je ne compris rien de leur propos, je pense qu’il y a là aussi un dialecte, comme chez nous il y a le wallon.
À Marseille également, la même question au sujet de notre rapatriement, la même réponse et la même réaction des gens qui m’entouraient. (J’ai appris cette année ci qu’Europ Assistance est une formidable organisation qui aplanit quasiment toute les difficultés).
Après un nouveau passage dans la salle des radios – comme quelqu’un avait avisé que j’avais eu également une blessure au genou, ma jambe ayant également subit un examen – fêlure du tibia -) les médecins décidèrent qu’il n’était pas nécessaire de m’opérer, mais ils insistèrent pour que je reste bien immobile, sans m’en dire plus.
Je me souviens qu’on m’avait mis dans une grande salle, et une infirmière avait voulu me mettre une sonde urinaire; j’étais crispée et la femme qui essayait de me la mettre m’avait même dit : je préfère « le rapport ». J’avais failli lui répondre que je ne savais pas, parce que je n’en avais jamais eu. Quoi qu’il en soit, la sonde ayant été mise tant bien que mal, je me mis à souffrir le martyr. Ce n’est que plusieurs heures plus tard, lorsqu’une infirmière que venait changer le sac d’urine se rendit compte que chaque fois qu’on touchait à la sonde, j’avais mal, qu’elle pris la décision de me la retirer.
Il se posait encore ensuite le problème du rapatriement. Nous étions le 13 juillet.

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