Une vie si tranquille  

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Dans les petits villages, les petites villes, il ne se passe jamais rien...
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   mercredi, novembre 29, 2006
Finalement, le jour de rapatriement arriva. Nous devions partir en avion ; c’était, pour mon père et moi, toute une histoire ! Car ni lui, ni moi, n’avions jamais pris l’avion de notre vie – et cela n’est arrivé qu’une fois pour lui, moi, j’ai encore quelques années à vivre, en principe, alors tout peu arriver – Et mon père se sentait mal à l’aise à cause de cela.
Moi, j’étais ravie, car je savais que nous allions revenir en avion. Seulement, nous ne pouvions pas faire un vol direct jusqu’à l’aéroport de plus proche, c'est-à-dire le Lighental, qui est l’aéroport du Grand-Duché de Luxembourg.
Nous devions en fait prendre un vol jusque Paris, et de là, revenir en ambulance jusqu’à l’hôpital d’Arlon.
Pendant notre périple, papa avait acheté dans une armurerie un revolver d’alarme, qui imitait à s’y méprendre un vrai, car, comme nous étions partis à l’aventure, il fallait se montrer tout de même un minimum prudent.
Je ne sais plus comment cela s’était fait, mais ledit revolver était en ma possession, (peut-être que, malgré tout, j’avais quelques affaires ?) et mon père avait demandé qu’on lui remette avant notre départ.
Je me souviens qu’il avait délégué une personne pour aller me le reprendre, je crois qu’on l’avait amené à l’hôpital de Marseille avant notre départ, et lorsque je l’avais remis à la personne en question qui me l’avait réclamé, et qui était accompagnée d’un collège, il s’était écrié : décidément, les belges, ils pensent à tout ! Et puis : fait gaffe qu’on ne te voies pas avec ça, sinon tu va te faire virer ! (Ils rigolaient tous les deux).
Quand il fallu partir, ne n’avait toujours pas de culotte, et une des infirmières de dire : on ne va quand même pas lui faire prendre l’avion comme cela ! Alors, il me mirent un morceau de tissu comme on en met autour des membres avant de mettre un plâtre, et me firent un nœud de chaque coté au niveau de l’articulation de la hanche et de la jambe. Bref, ma pudeur pu être épargnée (je dois dire que cette situation m’était quand même assez pénible.
Il faut dire aussi que les responsables d’Europ Assistance pêchaient par excès de prudence : comme j’avais eu une fêlure au niveau du tibia, pour éviter que cette fêlure ne s’agrandisse, j’avais été plâtrée jusqu’en haut de la cuisse.
Arrivé à l’aéroport, comme Papa et moi voyagions de façon assez spéciale, nous ne sommes pas passés par les bâtiments administratifs, et ainsi, le revolver nous accompagné dans les airs, sans aucun problème.
Pour moi, on avait du rabattre trois sièges de rangées pour installer ma civière, et l’hôtesse de l’air s’était empressée de baisser le rideau « pour me protéger du soleil ». Je rouspétais, en disant que je voulais voir au travers du hublot, et elle se mit à rire gentiment en me disant que « je ne verrais rien ». Peut importe ! Eut-elle à peine tourné les talons que je demandais à mon père de relever le store.
Après avoir attendu un moment, l’avion fini par s’envoler. Papa était n’était vraiment pas tranquille « parce qu’il savait qu’il se trouvait si haut ».
Au dessus des nuages, je ne verrais rien, vraiment ? Rien que le spectacle des nuages éclairés par le soleil était magnifique, cela me faisait penser à d’énorme nappe de crème fouettée.
Puis, après un voyage de vingt à trente minutes, nous finîmes par atterrir à Paris, à une ambulance nous attendait.
Alors que le temps était très beau dans le sud de la Belgique, nous rentrâmes sous un ciel gris et une atmosphère humide. Je me demande même s’il ne pleuvait pas.
Et nous partîmes en direction de la Belgique. Mais notre aventure, lors du rapatriement était encore loin d’être terminé !

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