Une vie si tranquille  

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Dans les petits villages, les petites villes, il ne se passe jamais rien...
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   mercredi, octobre 04, 2006
J’avais oublié de dire que, par soucis d’économie, pour dormir, mon père se garait quelque part et que nous dormions dans la voiture. Il avait acheté néanmoins un revolver d’alarme en cours de route, au cas ou nous aurions fait une mauvaise rencontre.
Si mon père dormait bien partout, ce n’était pas mon cas. Le lendemain, c’était le 12 juillet, donc, il me réveilla. Il me semble que c’était assez tôt, et me dit qu’on allait se mettre en route, me demandait si je voulais du café, car il repartirait aussitôt le sien bu. Non, grognais-je. Je veux encore dormir ! Et, machinalement, comme je savais qu’on allait repartir, je tirais la ceinture de sécurité et la bouclais : quand je serais réveillé, je n’aurais pas besoin de la mettre.
Je dormais donc paisiblement, mais j’ai souvenir que je rêvais que l’on roulait en voiture, la continuité de passé, en fait, quand, dans mon rêve, il y eu un choc violent. Je me réveillais en grognant : qu’est-ce que tu as fait ? Puis je ressenti une vive douleur à mon genou droit : celui-ci était fendu en deux. En effet, j’avais glissé et celui-ci était rentré dans le dessous de la boite à gant, provoquant une énorme ouverture. Curieusement, il n’y avait aucune goutte de sang qui perlait, et je voyais des bouts de ce que je croyais être des tendons dépasser ça et là.
Que s’était-il donc passé ? En fait, mon père avait rencontré une autre voiture (qui était pleine de monde), sur un pont, assez étroit. Le conducteur avait abordé le pont à toute vitesse, (le choc avait été tel que la roue de la voiture de papa avait traversé le planché comme si cela avait été du carton) et s’était déporté sur la gauche, emboutissant par la même occasion la voiture de mon père qui arrivait juste en face à se moment là.
Je ne sais pas pourquoi, mais je m’étais recouchée. Et puis, j’ai voulu me relever, mais mon corps refusait que je m’asseye. Quelques minutes plus tard, il y avait une file de voiture derrière nous ; surgit d’entre elle, un petit homme arriva, agité, me défit le premier bouton (qui était le deuxième) de mon chemisier – pour que je puisse respirer ! - Dès qu’il fut parti, je refermais celui-ci : je me sentais très bien, à part que je n’arrivais plus à bouger.
Oh ! Nous n’avons pas du attendre longtemps ! Cinq à dix minutes plus tard, est arrivé, je ne sais pas si il y avait des gendarmes, mais en tout cas, une ambulance est arrivée. On me demanda si j’allais bien, et comme je répondit que je ne savais plus m’asseoir, les infirmiers jugèrent que je devais partir en premier, accompagné d’un petit garçon qui ne faisait rien d’autre que hurler, et on nous conduisit vers l’hôpital le plus proche. Je dois dire qu’à l’époque, j’étais encore de nature assez optimiste, et je ne pus m’empêcher de sourire parce que je pensais que quelque part, c’était une aventure extraordinaire ; il m’arrivait même de trouver les hurlements du petit garçon amusant ! Eh bien, dit l’un des deux infirmiers à l’autre (je les trouvais d’ailleurs fort beau tous les deux), c’est que ça va bien, si elle sourit !

Arrivé à l’hôpital, j’ai arrêté de sourire Vous savez, dans certains films, on met un scène une infirmière genre boucher, brutale et sans douceur ? Ce qui est dans les films une caricature s’est avéré vrai dans la réalité, et j’ai eu affaire à elle. On me mit d’abord dans une pièce attenant aux machines de radiographie. Tout d’abord, elle me demanda où j’avais mal, et je lui répondit que j’éprouvais une douleur à la nuque. Pour moi, ce n’était pas bien grave, mais c’était gênant. Elle appuya donc sans douceur à cet endroit, et la douleur qui s’en suivit ne pu m’empêcher de pousser un hurlement. Elle n’en resta pas là recommença l’opération une seconde fois. Oui, a-elle dit, c’est bien ce que je pensais (ou quelque chose du genre, je ne sais plus).
Ensuite, il fallait s’occuper de mon genou. J’avais donc dit qu’il était ouvert, sur une profondeur d’environ d’un à un centimètre et demi de profond. Je m’étais dit que, ouvert comme cela, il aurait au moins du raccorder les ligaments ou autre chose qui était brisé, mais non, elle se mit à faire des piqûres pour l’endormir. Cela n’aurait été rien, mais elle n’attendit pas que mon genou soit endormi pour commencer à recoudre, ce qui fait que je sentais chaque fois qu’elle passait l’aiguille et le fil. La sensation d’endormissement est arrivée lorsqu’elle avait fini. Et d’ailleurs, cette blessure à été mal soignée : j’ai aujourd’hui encore une vilaine cicatrice, mais elle s’est améliorée avec le temps, et elle m’a encore fait mal plusieurs années plus tard.

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