Habituellement, je ne prête pas fort attention aux spots publicitaires qui passent à la télé. En fait, même, je les subit comme on subirait un mal de tête : j’attends simplement qu’elle soit passée. Lorsque, dernièrement, j’avais écris un billet au sujet des publicités pour les voitures au moment du salon de l’auto, c’est parce que mon fils m’avait obligé à en regarder une ou l’autre, et puis elle sortaient aussi un peu de l’ordinaire. Oui, généralement, lorsque je m’intéresse à une publicité (et non pas pour le produit qu’elle vend), c’est parce que l’un au l’autre a fait une remarque sur la cohérence de la publicité.
Ma sœur, par exemple, a horreur des publicités pour les poudres à lessiver. (Moi, personnellement, ce serait plutôt pour les serviettes hygiéniques et les tampons). Il y a la publicité pour Ariel (enfin, je crois que c’est cette marque-là). On y vois trois gosses alignés devant une assiette contentant chacune quelque chose de couleur différente, et l’un plus barbouillé de nourriture que l’autre. Sur une musique sautillante de jazz, apparaît la maman qui vient avec un linge blanc essuyer la frimousse des trois gamins, mais, l’opération faite, il sont toujours aussi barbouillés, comme si elle n’avait rien fait.
Ce qui fait sauter ma sœur, c’est que la maman déploie ensuite l’essuie et l’on voit dessus trois traits, oui, des traits bien net de la couleur de ce qui barbouillait les gosses. Le reste, évidement, c’est que l’essuie va à la machine avec de l’eau à basse température et qu’après le linge ressort d’une propreté éclatante.
Mais là n’est pas le problème : ma sœur de s’écrier : comment peut on montrer une chose pareille ? À la façon dont elle les essuie, ce sont des traits !
Comme quoi, elle a raison : toutes les mamans du monde savent très bien que lorsqu’on essuie la figure de son enfant, on n’obtiendra jamais des traits bien nets, mais de vagues taches !
Mon fils, lui, en a eu deux autres dans le collimateur : la première pour Antikal : On voit un type qui montre à deux bonnes femmes qu’avec Antikal, le calcaire est éliminé sur les carrelages de sa douche, et il affirme que ceux-ci sont protégés du calcaire; ensuite, il dit : je ne me rase pas la moustache tant que le calcaire n’est pas revenu ! Et, évidement, on le voit plus tard avec une énorme moustache et l’une des femmes de lui dire : maintenant, tu peux te laisser pousser la barbe.
Je n’ai jamais quelque chose d’aussi stupide ! C’est écrié mon fils la première fois qu’il la vue : c’est le type qui présente le produit, et puis il se lance un défi à lui-même ! Et oui, sur le coup, je n’avais pas fait attention.
La suivante des publicités, c’est pour la soupe en sachet, Knoor ou Royco, enfin, l’une de ces deux là (je ne sais pas laquelle au juste, ce sont les marque les plus connues) ou l’on voit une bonne femme en train de ramasser des légumes dans son jardin en grelottant ; avec un bonnet et un gros gilet bien chaud, tandis que tombe la neige… il y a même une tomate bien rouge qui s’échappe des ses mains, tandis que la voisine la regarde en sirotant sa soupe minute bien au chaud… et le commentaire de dire : il y a bien plus simple de faire de la soupe… et mon fils de s’écrier aussi, lorsqu’il la vu : comment peut on faire une publicité pareille ? Les légumes ne poussent pas en hiver ! Je m’étais mis à rire : surtout les tomates ! Elles ne poussent qu’en été !
Ce que dit mon fils, ce n’est évidement pas tout à fait vrai : les poireaux, les épinards, la laitue et le cerfeuil d’hiver ne craignent généralement pas le froid, à l’exception des poireaux, on ne peut récolter les autres légumes qu’à la sortie d’hiver, parce que, justement, on les sème à la fin de l’automne pour avoir des légumes au printemps, avant que les légumes d’été n’aient grandis à leur tour. Les carottes résistent elles aussi au froid, mais on ne peut les laisser dans le jardin : mulots et souris en profiteraient pour s’en nourrir à la mauvaise saison…
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