Mercredi dernier, j’étais tombée par hasard, dans le courant de l’après-midi sur une émission télévision, à RTL 9 (cette chaîne ne peut être vue que par les belges qui reçoivent la télévision par antenne satellite ou les frontaliers qui captent encore les ondes hertziennes, dont je suis). Cette émission devait avoir pour titre : les mystères inexpliqués, ou quelque chose d’approchant. Elle était présentée par Pierre Bellemare, qui est, je dois dire, un merveilleux conteur.
Il y avait, entre autre, l’évocation d’une disparition mystérieuse d’une américaine, (dont on a retrouvé les restes plusieurs milliers de kilomètres de l’endroit ou elle était sensé avoir disparu, d’autres sujet dont je n’ai pas retenu le sujet, et ainsi que l’existence du légendaire St Graal.
Oh ! Pour cela, l’histoire était bien ficelée, avec miracles à l’appui. Il était sensé se trouver dans un château, en Angleterre. Il aurait été apporté par je ne sais plus quel saint qui aurait fondé un abbaye, puis, après milles péripéties, elle aurait atterri chez la dernière descendante d’un famille illustre de ce pays. Il y avait, aussi, entre autre, ce commentaire : la coupe miraculeuse était en bois, parce que Jésus était fils de charpentier, alors que d’autres personnes prétendaient las posséder aussi, en cuivre ou en or.
Je me disais que si, en effet, le Graal avait existé, il était, oui, probablement en bois, non pas parce que Jésus était fils de charpentier, mais simplement parce que c’était le matériau de l’époque.
Puis, j’ai prolongé ma réflexion plus loin : le Graal ne devait sûrement jamais avoir existé, pas plus que le roi Arthur, Lancelot, Yvain et Gauvin, Galaad, celui qui avait trouvé le St Graal, pas plus que Guenièvre et la fée Morgane. Le Graal n’est qu’une légende, au même titre que les personnages cités ci-dessus.
Pourquoi ? Simplement parce que cela ne correspond pas à la logique de l’histoire : en effet, le Graal est sensé être la coupe dans laquelle Jésus aurait transformé le vin en sang ; et dans laquelle Joseph d’Arimathie aurait recueilli le sang de celui-ci après le coup de lance du centurion pour voir s’il était bien mort.
Cela ne tiens pas : Si l’on relit l’histoire de la passion, après le repas, Jésus se rend au mont des oliviers avec ses apôtres pour prier. Je suppose que ce repas avait été pris dans la plus stricte intimité, et donc, Joseph d’Arimathie n’était sûrement pas au courant de ce qui s’était passé là-bas au cours du repas. J’imagine que dès que la salle fit vide, la vaisselle fut enlevée pour être nettoyée. De plus, lorsque l’on vint arrêter Jésus, tous les autres s’enfuirent, je ne pense pas que l’un d’entre eux aurait été chercher la fameuse coupe.
De plus, il aurait fallu que Joseph d’Arimathie sache que l’on allait transpercer Jésus d’un coup de lance, et il se serait trouvé justement là, avec la coupe, pour recueillir le liquide sorti du corps humain ?
Et encore : Toujours d’après le nouveau testament, c’est seulement après la résurrection de Jésus et son apparition aux disciples d’Emmaüs que la passion eut pris tout son sens. Donc, dans la réalité, le Graal n’existe pas, ou tout du moins, n’existe plus. (Parce qu’évidement, le gobelet a bien existé un jour).
Ce n’est qu’une jolie légende, qui ne devrait qu’être une légende, mais le problème, c’est qu’il existe toujours des gens pour croire en sa réalité…
posted at 1:25 PM