Quelle journée, hier ! Pourtant, je ne m’étais pas levé de mauvaise humeur, et je n’avais pas évidement l’intention de l’être, mais il a fallu un petit rien pour me mettre en rogne.
Il faut dire que c’était, comme chaque année, le troisième dimanche d’octobre, le jour de la kermesse au village. Pour cela, ma mère avait passé une partie de la nuit à faire des tartes (je crois qu’elle n’aime pas en faire, c’est pour cela qu’elle se décide à les faire au moment ou les gens ordinaires songent plutôt à regagner leur lit.)
J’étais en train de sortir de la toilette, je crois, quand je l’entendis dire : tu n’as pas déjeuné. (Il faut toujours qu’elle surveille tout mes faits et gestes). Si, lui répondit-je, j’ai mangé. Tu n’as pas mangé de tarte, dit-elle alors (à la réflexion, si elle croyait que je n’avais pas déjeuné, pourquoi allait-elle encore affirmer que je n’en avais pas mangé ?) Si, répliquais-je, j’ai pris de la tarte. Elle ajouta – à moins qu’elle ne s’était adressée à ma sœur ? parce cet échange avait eu lieu alors que j’étais encore dans le couloir, et elle à la cuisine - … pas dit qu’elle était bonne ! Ce fut vraiment cette dernière parole qui renversa la barrière de ma patience : elle sait très bien que je ne suis pas « pâtisserie » - me demander d’aller acheter de la tarte dans un magasin équivaut à mission impossible, et il aurait fallu encore que je la complimente sur le goût de sa tarte ? D’autant plus que c’est exceptionnel que j’en aie justement pris ce matin là. Je bondis jusqu’à la cuisine et lui dit de façon assez brutale que je n’avais pas à la complimenter sur sa tarte, vu que c’était quelque chose que j’ n’aimais pas tellement d’ordinaire.
Cela aurait été bon comme cela, mais évidement, il y eu quelque chose d’autre qui ajouta à ma mauvaise humeur : comme elle ouvrait le robinet, elle dit : tiens ! Il n’y a pas de pression ! Oh la la, on va tomber justement en panne d’eau, et aujourd’hui, encore !
Mais évidement, tout ce que je dis, on dirait que ce sont des inepties : à moins, dit elle, que tout le monde ne prenne un bain, pour la fête ! Un bain ? lui répliquais-je, dubitative. A 11 heures du matin, et tous en même temps ? C’est complètement idiot, ce que tu dis là. À ce moment là, ma sœur apparu et on lui dit ce qui se passait. A son tour, elle ouvrit le robinet et dit : mais non ! (Ben tiens). Je leur dis qu’il fallait quand même essayer de prendre de l’eau dans des seaux au cas ou nous en manquerions. Bien que ma sœur avait déclaré de façon péremptoire que cela irait, maman tira quand même quelques seaux d’eau. D’ailleurs, le débit faiblissait de plus en plus.
Pour cela, ma mère gémissait : il y avait encore une machine de linge en route, et il y n’y avait plus assez d’eau pour rincer convenablement le linge. Alors, elle tirait encore de l’eau, pour en ajouter dans la machine, mais l’eau coulait de moins en moins fort, et je lui disait : pourquoi ne pas prendre de l’eau du puis ? Et garder l’eau potable pour la consommation (nous n’avons jamais bu de l’eau de notre puis, ne sachant pas si elle était potable ou non). Elle ne voulait rien entendre, jusqu’à ce que ce fût ma sœur qui émit la même suggestion. Alors, à ce moment là, elle fut d’accord que je mette la pompe en route. Au début, comme d’habitude l’eau était trouble, mais elle s’éclaircit et nous pûmes l’utiliser pour rincer le reste du linge. Heureusement, car il n’y avait vraiment plus d’eau de la distribution. Juste assez pour laver les légumes et en utiliser pour le repas. Et heureusement que nous avions eu le temps de faire du café auparavant.
Enfin, à l’arrivée de mon autre sœur et de son compagnon, ma mauvaise humeur se dissipa peu à peu.
Quant à l’eau, il parait que la distribution fut rétablie hier vers minuit, et quelqu’un d’autre lui avait dit que c’était dû a une panne d’une pompe qui puisait dans la source pour la distribution.
posted at 3:17 PM