Le billet de Werewolf m’a fait repenser à un conte d’Andersen. Lorsque j’avais une quinzaine d’années, j’avais loué un gros livre qui les reprenait tous, et les filles de mon école pouffaient et se moquaient de moi, parce que je lisais « ça ». Pourtant, Andersen, ce n’est pas des contes pour enfants, loin s’en faut ! Mais peu importe, elles pouvaient rire, je ne m’en retournais pas pour cela, après tout, les jugements arbitraires viennent souvent de l’ignorance…
Je reviens donc à l’un de ces contes, qui, ma fois, m’a fait prendre conscience de quelque chose, criant de vérité, et cependant tellement ignorée…
Ce conte racontait l’histoire d’un enfant, ou d’un prince, je ne sais plus, qui venait de naître. Sa marraine, une fée, avait décidé de lui composer comme cadeau un collier fait de perles assez particulières : l’un des perle était la sagesse, l’autre la beauté, l’autre la richesse, l’autre la générosité… enfin, toutes ces perles qui en principe font le bonheur de l’être humain. Mais la fée qui avait commandé ce cadeau avait bien spécifié que le collier devait avoir aussi la perle du malheur ; mais les parents en avaient décidé autrement, et, ils avaient envoyés quérir toutes les perles (et le récit racontaient toutes les péripéties pour obtenir ces perles) sauf celle-là. Lorsque qu’elle reçu toutes les perles, elle se rendit compte qu’il en manquait une, et, après avoir été en personne chercher la perle du malheur, alors que les parents s’indignaient de ce choix, elle leur dit : sans cette perle, l’enfant ne pourrait pas apprécier toutes les perles du bonheur…
Conte très moraliste, n’est-ce pas ? Après tout, n’aime t’on pas l’été parce qu’il y a l’hiver ? Le soleil parce qu’il y a la pluie ? La fraîcheur quand il fait trop chaud ? La chaleur lorsqu’il fait froid ? Et je pourrais continuer la liste. Ce sont les opposés qui nous font apprécier les choses à leur juste valeur.
posted at 9:55 AM