Une vie si tranquille  

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Dans les petits villages, les petites villes, il ne se passe jamais rien...
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   dimanche, octobre 23, 2005
Dans le courant du mois d’août, il y eut un terrible orage à Arlon. Comme il avait fait chaud, j’avais toutes les fenêtres ouvertes, et, comme il n’est pas prudent de les laisser ainsi à cause de la foudre, j’avais été les fermer. Arrivée à la dernière, celle qui se trouve tout en haut, sur la façade arrière, je ne pu m’empêcher de m’arrêter et de regarder mon jardin sous la tourmente.
C’était extraordinairement impressionnant. Le vent avait renversé mes meubles de jardin, et l’un des sièges se serait sauvé chez mon voisin s’il n’avait pas été arrêté par un des arbustes qui délimitait ma propriété, et sous le choc, un des pied fut même brisé ; mais ce qui attirait plus le regard, c’était de voir mes quelques sapins se tordre comme si une main géante essayait de les déraciner, de plus, la pluie qui tombait en rafale rebondissait sur les branches en formant une sorte de brouillard ; le tout se découpant sur un ciel gris de plomb que griffait de temps en temps un éclair.
Le lendemain, qui était un vendredi, le soleil n’était pas encore revenu, mais il ne pleuvait plus. En retournant chez ma mère, j’avisais, sur le trottoir qui longeait l’ancienne caserne Léopold, quatre ou cinq sacs de sable. Diable ! Me dis-je. L’orage a donc encore été plus violent que je ne le pensais !
J’étais dans l’erreur. En rentrant, mon fils me dit : tu sais, maman, on a trouvé des armes dans l’égout de ce que tu appelles : la rue des « crottes ». (J’ai surnommé cette rue parce que, justement, sur le trottoir où étaient entreposés les fameux sacs, on trouve plus d’excréments de chien que dans toutes les autres rues).
Ce n’est pas vrai ? Demandais-je. Si, c’est écrit sur le journal.
En effet, l’article stipulait qu’elles avaient été trouvé par des personnes qui travaillait pour une firme de nettoyage d’égout, et, comme dans l’arsenal trouvé il y avait, outre des armes de guerre (je ne me souviens pas du nom de celles-ci, mais de toute façon, ce n’est pas mon rayon), des grenades. Et c’est pour cela qu’il y avait des sacs de sable : on les avait posés dessus avant que n’arrive les démineurs de l’armée. Il y avait même une photo. Évidement, quand je suis passée dans la rue, tout était redevenu tranquille ; mais les sacs de sable sont restés longtemps sur le trottoir avant qu’ils ne fussent enlevés.

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