S’il y a des jours « avec » et des jours « sans » pour moi, il y en a aussi pour les autres. Ce fut le cas pour mon fils hier. Un jour « sans ».
Il ne se plaisait pas dans l’école où il a commencé son secondaire. Maintenant qu’il a fini le premier degré, il a pu s’orienter vers des études qui lui plaisaient le plus. Après maintes hésitations, finalement, il opta pour l’Institut St Benoît, ou là, on enseigne les arts appliqués. Niveau professionnel. Comme cet établissement scolaire ne se trouve pas à Arlon, mais à Habay, il ne peut évidement plus s’y rendre à pied. Ce qui fait que, maintenant, il doit se lever plus tôt, oh, pas de beaucoup, un quart d’heure à 20 minutes environ pour prendre le bus.
Je dois dire qu’il paniquait énormément du fait qu’il changeait d’école, car il est d’un naturel assez introverti, et assez timide. Je dois dire aussi que l’école dans lequel il poursuit actuellement sa scolarité est répartie sur deux groupes de bâtiments, dans des rues différentes et très éloignées l’une de l’autre, un à deux kilomètres environ les uns des autres. Lorsque j’avais été l’inscrire, les inscriptions se faisaient justement dans ces bâtiments dans lesquels in n’aurait jamais cours, car c’est dans ceux là que vont les élèves du second degré. Donc, quelques jours avant la rentrée, j’avais été avec lui dans l’école ou il devait se rendre, parce qu’il manquait quelques documents administratifs que je ne possédait pas lors de l’inscription, et j’en profitais pour le faire entrer dans l’école, sachant que ce jour là, les professeurs s’étaient réunis pour délibérer suite aux examens de passage. La personne qui nous reçu lui expliqua ce qu’il devait faire le jour de la rentrée, et mon fils était un peu rasséréné.
Une autre chose le tracassait énormément aussi : même si il avait déjà pris le bus seul, je l’accompagnais toujours pour lui indiquer quel bus il devait prendre pour partir, or, maintenant, il devait compter sur lui-même pour prendre journellement le bus, il n’allait quand même pas l’accompagner tous les matins pour lui dire ce qu’il devait faire ! Ça lui apprend aussi à se débrouiller seul après tout.
J’avais quand même été avec lui le jour de la rentrée, à l’arrêt près du cerf, ou le bus qu’il est sensé prendre passe. À cet arrêt là, il y passe deux bus, qui passent tous les deux par Habay, mais dont l’itinéraire est différent, suivant les villages qu’ils desservent. Il ne voulu pas prendre le premier qui s’y présentait, car je lui dit que le parcours serait un peu plus long. Il opta donc pour le second, celui-la ayant la particularité d’être un « articulé », c'est-à-dire un long bus avec une ajoute un peu comme un wagon de chemin de fer, dans lequel on y accède par un système de soufflet, comme dans les trains.
Comme il avait le choix entre deux arrêts, il préféra se rendre à celui qui se trouve derrière le palais provincial ; mais à celui-là, je ne sais pour quelle raison, n’y passe que le bus articulé.
Quand il fut rentré, j’eu une ribambelle de coup de téléphone, ma mère, mes deux sœurs, un copain à lui (et même le lendemain son père) pour me demander de ses nouvelles. Il trouvait que l’organisation de l’école laissait à désirer ; de plus, bien des professeurs ne s’étaient pas présenté et il avait du rester, avec les autres élèves de sa classe, plusieurs heures dehors à s’ennuyer son un soleil de plomb.
Le lendemain, ça allait beaucoup mieux. Il se plaignait même que les journées étaient trop courtes, qu’il avait l’impression de s’asseoir et que deux minutes après, l’école était déjà finie. Donc, tout cela s’annonçait sur des meilleurs auspices que le jours d’avant.
Hier matin, vers 8 h et demie, on sonne à la porte. Qui diable peut donc sonner à la porte si tôt ? Me demandais-je. À ma grande surprise, je trouvais mon fils sur le seuil. Que se passe-il ? Tu n’as pas cours ? Lui demandais-je, bêtement. (Comme s’il avait pu franchir une vingtaine de kilomètre à la vitesse de l’éclair).
- J’ai attendu le bus jusque 18, me répondit-il. Il n’est jamais venu. D’ailleurs, il y avait là une autre fille qui attendait le bus en même temps que moi, et elle est même partie avant moi. Il faut téléphoner à l’école pour dire que je serais en retard.
Ce que je fis. Je signalais donc à l’école qu’il y avait eu un problème, et que comme je ne possédais pas de voiture, il ne pourrait venir qu’avec le bus suivant, c'est-à-dire deux heures plus tard. Donc, il du se rendre à la direction pour expliquer son cas lorsqu’il arriva ; cela passa sans problème, sans doute, car il y avait probablement d’autre élève que lui dans le même cas, ou presque, qui sont arrivé en retard pour la même raison, même si il ont pus se rendre plus tôt, s’ils avaient trouvé un moyen de transport autre que le bus.
Lorsqu’il revint, je lui dit que désormais, il devait se rendre tous les jours à l’arrêt du cerf, et qu’il prenne le premier bus qui se présenterait, ainsi, il n’aurait plus jamais à affronter ce genre de problème. Il grogna un peu pour la forme, parce cet arrêt est situé un peu plus loin, et que l’un des bus passe normalement un peu plus tôt. Tant pis, lui dis-je.
Mais ces mésaventures n’étaient pas finies pour la journée.
À suivre
posted at 1:49 PM