Donc, comme il avait choisi des études de niveau professionnel, mon fils n’avait plus de cours de langue. Comme je trouvais que c’était dommage, après tout, j’avais fait en sorte qu’il puisse bien connaître une autre langue, et, avec son accord, je l’ai inscrit au cours du soir de langue.
J’avais été dans cet établissement, il y a quelques années, pour perfectionner et revoir ma grammaire anglaise, ainsi que pour y apprendre des rudiments d’allemand. À cette époque, les cours se donnaient deux fois par semaine ; et lorsque l’on avait fini une année, c’est comme si on avait suivit en réalité deux années de cours de secondaire.
Lorsque j’avais voulu l’inscrire, dans le courant de la dernière semaine du mois d’août, je n’avais pas sa carte d’identité avec moi, mais la directrice me dit que je n’avais qu’à venir le jour de la reprise des cours ; et suivant son conseil, elle me dit que c’était le mercredi. Comme j’avais dans la tête encore l’ancien système, je pensais que trois heures de cours, correspondaient à une année de secondaire, aussi je l’inscrivis dans le groupe de la troisième année, vu qu’il avait déjà suivit deux années au cours de sa scolarité normale. En fait, je n’avais pas compris les explications de la directrice, qui m’expliquait les niveaux qui étaient nommés avec des lettres, auxquels je n’y comprenais plus rien.
Au soir, j’entraînais mon fils plus fort motivé vers l’établissement scolaire. Je lui promis que je viendrais voir à la pause comment cela allait. Il ne me croyait qu’a demi, mais je tins parole.
Je ne savais pas très bien ou se trouvait le cours de néerlandais, mais, d’après les sonorités qui s’échappaient par une porte, je repérais la classe et attendit que retentisse la sonnerie qui annonçait la fin de heure de cours.
Je ne le vis pas sortir, mais je vis une dame, avec le bras en écharpe, qui discutait avec quelqu’un qui était caché derrière la porte. Comme je n’étais pas sûre, et que je n’osais pas entrer, je demandais à mon ancienne prof d’allemand si elle savait ou se trouvait la classe de Néerlandais, et elle me confirma que c’était bien là ou j’attendais.
Alors, je rentrais. La dame en question était le professeur, et la personne avec qui elle discutait n’était rien d’autre que mon fils. Bien que ce fut inutile, comme je voyais la tête de celui-ci, rouge, et comme s’il allait pleurer, je demandais comme cela allait. Ils me dirent tous les deux que ça n’allait pas du tout, qu’il était noyé, et que le niveau d’apprentissage était trop élevé pour lui. Elle lui conseilla de revenir suivre le cours du lundi (2ème année), ainsi que celui du mardi (1ère année), pour voir dans quel niveau il se situerait le mieux.
C’est en sortant qu’il me fit remarquer qu’il n’y avait que trois années de Néerlandais, et celle-ci répartie seulement sur trois heures.
Pauvre lui ! C’est comme s’il avait du suivre un cours de langue, niveau 3ème degré secondaire, alors qu’il n’avait fait que le premier !
posted at 8:27 AM