La semaine dernière, je voulais offrir un cadeau pour l’anniversaire d’un ami. Comme celui-ci n’habite pas en Belgique, force m’était de lui expédier ce cadeau via la poste.
Je me suis donc rendue à celle-ci, et j’y ai acheté ce que l’on appelle un post pack. Pour le cadeau en question, il ne m’en fallait pas un encombrant, la taille d’une grande enveloppe pour envoyer des documents sans les plier, et rembourré à l’intérieur pour que le contenu ne souffre pas du voyage.
Sur le chemin de la maison, j’examinais mon acquisition, et constatait qu’il n’y avait pas grande différence entre l’avant et l’arrière du paquet ; les lignes prévues pour l’adresse du destinataire, ainsi qu’au dos, pour l’expéditeur se trouvait au centre ; la différence ne se voyait que parce que qu’il était écrit : de/ from /van pour le destinataire ; pour/ for/ voor pour l’expéditeur.
De retour chez moi, je collais soigneusement les adresses, en faisant bien attention de ne pas me tromper ; quand, bizarrement, je me souvins d’une mésaventure arrivée à ma sœur aînée, au sujet de ce genre d’envoi.
Elle aussi, avait acheté ce genre d’enveloppe, pour expédier un dossier à Namur, en rapport avec l’obtention de son permis de construire. Elle avait également rempli les lignes, de la même façon que moi ; et l’avait envoyé. Deux jours après, en rentrant du travail, elle vit une grosse enveloppe qui dépassait de sa boîte aux lettres ; et elle se demandait : qu’est-ce que c’est ça ? Quand elle se rendit compte que c’était sa propre enveloppe qui lui était revenue, parce que le facteur, ou dans le centre de tri, on s’était trompé et avait pris l’adresse de l’expéditeur pour l’adresse du destinataire, vu qu’elles étaient situées vis-à-vis de part et d’autre de l’enveloppe. Pour elle, ce n’était pas grave, elle renvoya le paquet et cette fois, il arriva à son destinataire sans problème.
Comme je repensais à cela, je fus prise d’un pressentiment, je me disais : et si cela m’arrivait à moi aussi, ce genre de truc ? Mais je le chassais d’un haussement d’épaule, en me disant que cela tomberait bien si cela m’arrivait à moi aussi.
Je me rendis donc à la poste. Il y avait une file devant deux des guichets de devant, et dans un des guichets du fond, il y avait une personne qui semblait faire, mille choses. Je regardais dans la direction de son guichet, mais ne vis pas la pancarte sur laquelle il est écrit : fermé. Je lui demandais si c’était fermé, et il me répondit que non, qu’il faisait un peu de rangement. Je déposais alors mon colis dans le sas prévu à cet effet, en lui disant le nom du pays ou je comptais l’expédier.
Il le pesa, et m’indiqua le montant en « prior », c'est-à-dire expédié très rapidement, mais évidement, avec un montant plus élevé. Je lui demandais alors combien de temps il mettrait en non prior, et il me dit : 7 jours. Je comptais sur mes doigts, et je dis : ça va, (car, dans mes calculs, le paquet devait arriver le jour même de l’anniversaire de l’ami en question).
Pour plus de sécurité, le jeune homme marquait en toutes lettres le nom du pays d’expédition, bien que de mon coté, j’avais bien écrit l’indicatif du pays.
Vendredi, dans l’après-midi, je regardais si je n’avais pas de courrier. (Depuis la réorganisation de la distribution, je n’espère plus de recevoir du courrier avant midi). A ma grande surprise, je vis un paquet qui dépassait de ma boîte aux lettres. Avant même de le prendre, je me dis : je parie que c’est mon paquet. Et effectivement, c’était bien lui. Zut, me dis-je. Voilà maintenant qu’il faut quand même que je l’envoie en prior.
Mais pour éviter que ce genre de mésaventure se renouvelle, je décollais d’abord mon adresse pour l’y remettre plus haut, et plus à l’endroit prévu à cet effet, puis je me rendis à la poste. Il y avait foule, mais j’attendis sagement mon tour. Lorsque que ce fut le mien, je dis : voilà, j’ai voulu envoyer ce paquet, mais il y a eu une erreur, il m’a été réexpédié. Maintenant, je veux bien payer le supplément pour l’envoyer en prior, sinon il n’arrivera pas à temps.
« Mais, madame », me répondit le préposé, « il n’y a pas d’erreur, si on vous l’a renvoyé, c’est qu’il y a une raison.»
« Si », répondis-je, « c’est parce que l’on a pris mon adresse pour l’adresse du destinataire.» Alors, je lui expliquais que j’avais décollé mon adresse pour la placer ailleurs sur l’enveloppe, pour qu’il n’y ait plus de confusion possible.
« Alors, il faut se plaindre », me dit-il.
Comme ce n’est pas dans ma nature de faire des ennuis à autrui, je lui répondit, non, je veux juste bien payer le supplément en prior. « Vous ne voulez pas vous plaindre ? Me demanda-t-il, étonné. (En plus, il était mécontent de cette affaire). Vous êtes prêtes à payer à nouveau 11 euro 45 ? Parce que l’envoi est daté du … (je ne me souviens plus de la date, et on était 2 jours plus tard)
- Ah, non, répondis-je.
- Alors, il faut se plaindre, me répondit-il.
- Bon, d’accord.
Alors il se leva et alla chercher quelqu’un. Ouf ! Ne voilà t’il pas qu’il se rappliquèrent à trois, sans compter la personne qui m’avait reçu. Alors, je réexpliquais ma petite histoire, mais je le faisais en rigolant, pour décrisper l’atmosphère. Mais les autres ne rigolaient pas du tout. Finalement, le responsable écrivit quelque chose en dessous du timbre, (je ne sais pas quoi), et je demandais alors pour payer le supplément en prior. Et je partis, mais le type n’était toujours pas remis de sa colère.
Malgré tout, en rentrant chez moi, je m’inquiétais : est-ce que cela va passer, ce coup-ci. Quel genre d’ennui pourrais-je bien encore avoir ? J’espère qu’ « il » ne devra pas payer une surtaxe, maintenant. On ne sait jamais, après tout.
Mais, heureusement, il n’en fut rien, et le colis lui fut remis sans problème, bien qu’un peu à l’avance sur ce que j’avais prévu à l’origine.
posted at 1:35 AM