Lorsque j’étais à l’école primaire, bien que je n’aimais pas mon institutrice et que c’était réciproque, elle avait quand même beaucoup d’influence sur moi.
Par exemple, elle disait que les filles ne devaient pas être coquette, et j’avais pris cela au mot, ce qui fait que je m’en foutais (et je m’en fous d’ailleurs encore) de la façon dont je suis habillée. Oh ! Je ne m’habillerais pas quand même avec un sac à pommes de terre, mais je ne vais pas chercher à mettre continuellement des beaux vêtements, ou des vêtements luxueux. Ceux qui me connaissent bien ne me croisent presque exclusivement en jeans et sweat shirt en hiver, et short et tee shirt en été. Et pas question de me faire mettre des souliers à hauts talons ! Bien qu’avec ma taille, cela ne me ferait pas de tort, enfin. Je n’ai jamais réussi à tenir en équilibre dans une chaussure dont le talon faisait plus de 3 cm de haut, au grand désespoir de ma mère. Même si ledit talon était large et plat, je me tordais affreusement les pieds et je détestais cela, de plus, je souffrais horriblement du dos en fin de journée. D’ailleurs, je ne comprends pas comment les femmes qui mettent ce genre de chaussures arrivent à marcher, cela me sidère.
Pour en revenir à cette institutrice, elle disait donc que l’on ne devait pas être coquette, mais avec le recul, je me disais qu’elle des mains manucurés et les ongles vernis. Ce qui, pour moi est un signe de coquetterie, surtout pour une enseignante.
Bon. Si elle n’avait pas fait du « bon boulot » en disant cela, néanmoins, elle m’a rendu service autrement. En effet, un jour, elle parlait des gens de couleur, et disait qu’il ne fallait pas les considérés moins que les gens de race blanche, que les noirs valaient aussi bien que les blancs. En cela, elle a bien fait, parce que ma mère, au contraire, à pour les gens une espèce de répulsion pour les gens qui ont la peau noire, répulsion d’ailleurs qu’elle avait réussi à me communiquer ce qui fait que, pendant tout un temps, j’éprouvais aussi cette répulsion, animale et instinctive, mais moi, je me raisonnais, ce qui fait que finalement j’ai réussi à me débarrasser de cette tare. Contrairement à ma mère qui aimait autant qu’il en soit ainsi pour elle. Et de mon côté, je me sens beaucoup mieux maintenant que je ne ressens plus cela. Mais je crois même que pour ma mère, ce n’est même pas simplement quelque chose d’animal, c’est réellement du racisme : en effet, l’autre jour, il y avait un reportage sur une tribu et il y avait là un homme qui portait un ornement qui me rempli d’horreur, aussi, je quittais la pièce en disant, Ouh ! ouh ! Et maman de me demander ce qui arrivait. Je disais qu’il y avait à la télé un noir qui avait une longue pique dans le nez, et ma mère de marmonner : je n’aime pas ces gens là ! Oui, lui ais je répondu, parce que tu est raciste ! Après tout, « ces gens là » ne lui ont rien fait, n’est-ce pas ? Et ne font pas de mal à personne d’autre, d’ailleurs !
Toujours à propos de racisme, j’avais eu une conversation avec mon professeur de musique qui était aussi chef d’orchestre. Je ne sais pas comment cela est arrivé qu’il me parle de ça, mais il s’est mis à parler des noirs. Il me disait que c’était des gens les plus malhonnêtes qui puissent exister ; parce que sa sœur était établie en Afrique (au Congo, je suppose) et qu’elle lui avait dit qu’elle ne pouvait pas confier une lettre à porter à la poste par un boy, car celui-ci aurait volé le timbre. Je n’ai rien répondu à ces propos, mais allez savoir aussi comment étaient traités les noirs du temps des colonies, et, j’ai pensé en moi-même : qui était le plus grand voleur ? N’était-ce pas les blancs qui étaient venus s’installer sur les terres des noirs ? Ce n’est pas pour rien que ceux-ci on chassés les Belges dans les années 60 ; parce qu’à mon avis, si le « blanc » avait un tant soit peu respecté le noir, jamais ce genre d’événement n’aurait eu lieu.
posted at 10:18 PM