Une vie si tranquille  

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Dans les petits villages, les petites villes, il ne se passe jamais rien...
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   mardi, avril 19, 2005
Avant les vacances de Pâques, on sonne à la porte. C’était mon voisin. J’avoue que je n’aime pas avoir mon voisin à la porte parce c’est généralement (pas toujours, heureusement) pour un problème de mitoyenneté. Sinon, c’est une personne tout à fait charmante, extrêmement serviable. De plus, ces jours là, comme j’étais en train avec mes lambris, ma maison était dans un désordre et une saleté épouvantable. Alors que chez lui, tout est toujours nickel.
Il me dit : Je viens parce que j’ai un « petit ennui ». Je crois qu’il était embêté pour ce qu’il allait m’annoncer. Il ajouta : Vous savez, je vous avais déjà dit que j’avais des problèmes d’humidité dans ma maison. J’avais vu qu’en haut, j’avais une traînée noire qui était apparue le long du mur. J’ai fait venir un ardoisier, et cela vient de votre cheminée. Il m’a dit que c’était la dalle qui était fendue, et qu’il fallait la remplacer. Il me le tendit en faisant la grimace. Le montant stipulé en euro ne me disait d’abord rien, parce, malgré tout, on ne vit pas 38 ans avec une monnaie pour en changer brusquement pour une plus forte, en ayant directement une notion de la valeur. J’étais en train de faire le calcul pour voir ce que cela faisait en « anciens » francs belges, mais il me devança en me disant : cela fait près de 50.000 frcs, et encore, c’est TVA non comprise. De plus, je vis sur le devis qu’il y avait des risques « d’à côtés ». (Je méfie des « à cotés » parce souvent il finissent par presque doubler la somme que l’on pensait débourser au départ).
Il me demanda si moi, je n’avais pas de problème d’humidité de mon côté. Je lui avais répondu que je n’avais rien remarqué, que de ce côté là, j’avais la salle de bain, et que la tapisserie n’avait pas l’air d’avoir souffert. Je lui ais répondu que oui, lorsqu’il pleut vraiment fort, j’ai quelque fois des fuites dans le grenier, sur le même mur, mais pas réellement au niveau de la cheminé, plus du côté du mur extérieur. Et il m’invita même à visiter son grenier, pour appuyer ses dires.
C’est vrai que là ou il m’avait montré le problème, il y avait des auréoles, ainsi qu’en effet une trace le long de ses escaliers, mais ce n’était quand même pas comme si on y avait jeté des seaux d’eau. Évidement, comme il n’avait pas plu depuis longtemps, lorsqu’il était venu, je ne pouvais pas juger réellement des dégâts éventuels.
Comme la somme était quand même importante et que je ne roule pas sur l’or, d’autant plus que j’essaye de faire des économies pour pouvoir remplacer mes châssis de fenêtre pourrissants – bien que j’ai droit à la prime à la rénovation – cela aurait grevé fameusement mon budget. J’hésitais. Puis me vint une idée. Écoutez, lui dis-je. Ma sœur va construire, et elle aura besoin d’un ardoisier. Je lui demanderais le nom et je prendrais son avis (parce que si je pouvais avoir, ne fusse que 10 euro en moins, je l’aurais fait sans hésiter.) Bien, me répondit-il, mais ne traînez pas de trop avec cela, parce qu’une fois que c’est en route, ça va vite.
Je téléphonais donc à ma sœur et pris le numéro de téléphone de son ardoisier. Il traîna un moment dans ma sacoche, parce que d’une part, je n’avais pas fini avec ma rénovation intérieure, et d’autre part, je n’avais guère envie de voir arriver des gros frais supplémentaires. Mais d’un autre côté, je n’avais pas non plus envie d’avoir des problèmes avec mon voisin. De plus, le devis de l’ardoisier qu’il avait fait venir était posé sur la bibliothèque qui se trouve près de mon ordinateur, et chaque fois que je le voyais, il me poursuivait comme un remord.
Comme j’avais fini le plus gros de mes travaux de menuiserie – à quelque détails près, et que j’avais tout nettoyé et rangé dans mon grenier, je me décidais finalement à téléphoner à l’autre ardoisier. Nous avions convenu qu’il viendrait aujourd’hui, parce qu’il avait rendez-vous pour un travail de toiture dans la région – j’ai oublié de dire que l’ardoisier que ma sœur à choisi n’habite pas dans la région d’Arlon, mais plus loin, en Ardenne – ici, c’est la Lorraine.)
Je lui demandais s’il devais monter au grenier, mais il me demanda d’abord de voir la fameuse cheminée de l’extérieur. Je lui dis que je ne savais pas s’il pourrait la voir, mais qu’on pouvait toujours essayer du jardin. Comme c’était possible, je la lui montrais. C’est cette cheminée là ? M’a-t-il demandé. Je ne crois pas qu’il faudra remplacer la dalle. (Je lui avais dit, lors de mon entretien téléphonique, qu’il fallait la remplacer). Je lui expliquais l’affaire. Non, me répondit-il. Il existe du silicone spécial pour réparer cela. Je croyais qu’elle était complètement abîmée. Il me demanda ensuite si cette cheminée était encore utilisée, et je lui répondis que c’était celle de ma chaudière. Alors, il me dit que si cela avait été la dalle, cela aurait été pire. Et qu’il y avait autre chose. Evidement, vous prenez un ardoisier d’Arlon, cela vous reviendra plus cher… Oui, lui répondis-je, vous venez du côté de Bastogne ? Non, me répondit-il, plutôt du coté de St Hubert. Vous pourriez venir lorsque vous avez des travaux dans la région ? Oui, me répondit-il, puis il ajouta : écoutez, j’avais rendez-vous avec l’architecte pour une construction à Thiaumont. Je vais devoir faire la toiture … il calcula quand les travaux commenceraient là-bas. Lorsque j’y serais, je viendrais avec mon échelle et je verrais ce qu’il y a lieu de faire. Mais ce ne sera pas avant le mois de mai. Ça va, lui dis-je. (Du moment que cela n’était par reporté aux calendes grecques, pensais-je en moi-même. Je vous demanderais aussi de jeter un coup d’œil à mon toit, parce que j’avais des fuites. Il me répondit que c’était le format des éternits qui faisait cela. Quand il pleut fort, je dois mettre des seaux, lui répliquais-je. Alors, il s’agit peut-être d’une étenit ou l’autre à remplacer.
En partant, il me dit que lorsqu’il viendrait travailler sur le chantier dans la région, il me téléphonerait et qu’il verrait à ce moment-là.
Une fois parti, je passais chez mes voisins pour les avertir de quoi il en retournait.
J’espère que, lorsqu’il viendra, je n’aurais pas un autre avis et une mauvaise surprise…

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