Vendredi, je venais juste de renter des courses que j’avais été faire, dans la chaîne de magasin près de la frontière belgo franco luxembourgeoise, que le téléphone se mis a sonner. Zut ! Me pensais-je. C’est sûrement maman qui va me tenir la jambe pendant une demi-heure à me raconter les derniers cancans du village et d’alentour, et je dois dire que quand elle me raconte ça au téléphone, cela m’exaspère au plus haut point, car je suis bloquée. (Cela m’exaspère aussi, à un certain moment quand je suis chez elle, mais cela dépend aussi du sujet sur lequel elle m’entretien, il faut dire aussi que maman, quand elle commence quelque chose, elle prend mille est un détour avant d’arriver à la conclusion de l’histoire).
Et bien non. C’était la messagerie locale, à laquelle je m’étais attachée il y a quelques années, parce je n’avais pas de répondeur. À ma grande stupéfaction, j’entendis la voix impersonnelle qui me dit : « vous avez 7 nouveaux messages ». Je failli tomber à la renverse. Je me demandais : mais qu’est ce que maman (parce que je ne doutais pas un seul instant que ce ne fut elle) avait donc tant à me dire ? Mais je n’étais pas au bout de mes surprises : le premier message datait du premier février (alors que l’on était le 4), et que, normalement, je n’aurais pas du recevoir sur ledit répondeur, puisqu’à cette heure là, j’étais chez moi ; c’était un message de mon fils qui me disait qu’il était bien arrivé – alors qu’il revenait le jour même – et qu’il avait été bien accueilli, et puis, trois au quatre messages sur lesquels on n’avait rien dit, puis finalement, des messages de jeudi, ou c’était ma mère qui s’affolait au téléphone parce qu’elle n’arrivait pas à me joindre ; elle croyait qu’il m’était arrivé un accident. Elle avait pourtant téléphoné à ma sœur qui lui avait dit que je lui avais téléphoné dans la journée, mais je pense qu’elle était trop inquiète pour écouter l’entièreté de ce qu’elle avait dit. Et le dernier, elle l’avait donné lorsque j’étais partie au magasin. Je retéléphonais donc à ma mère (qui entre temps, essayait de téléphoner à mes voisins, dont elle connaît le nom) pour voir si j’étais bien vivante : mon fils lui avait dit que je faisais des choses « dangereuses » chez moi. Heureusement, aucun d’eux n’étaient là, et lorsque je réussis à l’avoir au téléphone, je la rassurais sur mon compte, en lui disant ce qui c’était passé, et que j’étais bien vivante, ainsi que j’avais eu, un peu tard, le message rassurant de mon fils. Je me suis fais sérieusement enguirlandée, comme si c’était ma faute, alors que moi aussi, j’étais bien embêtée avec cela ! J’aurais bien préféré avoir mon fils en personne au téléphone, plutôt qu’avoir son message quatre jours trop tard, alors que j’avais des choses à lui dire ! M’enfin, la chose fut résolue, ou presque, parce que ma sœur, qui était revenue plus tôt au pays, était venu chercher mon fils avec moi à la gare, et je recommençais de nouveau à subir un sermon à ce propos, en me disant que je devais supprimer cela, que cela ne m’apportait que des ennuis (il est vrai que j’avais quelquefois quelques « ratés » déjà, autrefois, mais bien moins graves.
Donc, mon fils est revenu, tout guilleret. Il n’arrêtait pas de parler – il est déjà très bavard en temps ordinaire – mais je crois que, comme il devait parler néerlandais et qu’il n’est pas très avancé dans cette langue, il était obligé de se taire, ou ne pouvait pas dire grand-chose, ce qui fait qu’il nous a assommé tout le long du trajet, et le plus drôle, c’est qu’il avait pris l’accent flamand, ce qui fait que je n’arrêtait pas de rire chaque fois qu’il ouvrait la bouche.
Enfin, maintenant, il reparle de façon « normale », bien que quelque fois, il y a encore une réminiscence de l’accent flamand qui revient, surtout lorsqu’il rapporte les paroles des garçons avec lesquels il s’était lié d’amitié.
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