Il y a très longtemps de cela, je devais avoir à l’époque 21 ou 22 ans, est passé à la télévision, sur ce qui était encore à l’époque antenne 2, un film de Zeffirelli, adapté de l’opéra de Verdi : « la Traviata ». J’aime beaucoup la musique de Verdi. Aussi, je l’avais copié sur une cassette vidéo. Je dois dire que la première fois que j’ai vu cette histoire, je n’ai pas arrêté de pleurer, surtout à partir de la fin du second acte. Ah ! Il faut que j’ajoute quand même que les paroles de l’opéra – parce c’était quand même de l’opéra – était traduite et sous-titrée en Français.
J’avais prêté la cassette à Isabelle pour qu’elle la regarde aussi, mais elle n’a pas encore eu le temps de le faire ; elle m’avait proposé de la reprendre, il n’y a pas si longtemps de cela, et je lui ai dit qu’elle la garde jusqu’à ce qu’elle l’ai vue à son tour.
Dernièrement, j’eu envie de revoir cet opéra. Bah, me dis-je, je vais voir si cela ne se trouve pas en meilleur état sur Internet ? Il faut dire aussi que dans cet opéra, il y avait des passages que j’aimais particulièrement et la bande de la cassette vidéo s’en ressentait aussi, parce que je les repassais souvent. Donc, je jetais un coup d’œil pour voir. Je trouvais l’équivalent de deux cd de Verdi, la Traviata, sous titré en espagnol, mais ça, je m’en foutais, à présent, je connaissais l’histoire. Et aussi d’une mise en scène de Zeffirelli. Parfait, me dis-je, c’est ce film.
Las ! Ce n’était pas le cas ; c’était carrément le tournage d’un opéra sur une scène de théâtre. De plus, dans le premier film, Alfrédo Germont, le héros masculin de l’histoire n’était pas mal de sa personne, tandis que l’autre, pardon, bien qu’il chantât très bien, ressemblait à un singe, tant au faciès qu’à la stature. De plus, contrairement à l’acteur précédent, il ne jouait pas bien du tout, si bien que le chanteur qui tenait le rôle de Giorgio Germont, le père du dernier, lorsqu’il chantait : « I miei figli, poiché soffrié », ce qui veut dire, mon fils, comme tu souffres, ben, il n’avait absolument pas l’air de souffrir ! Et lors du troisième acte, lorsqu’il devait montrer de la colère, il n’avait absolument pas l’air en colère ! Heureusement que la musique, au contraire, rendait bien la colère de l’homme éconduit ! Enfin, pour le reste, c’était quand même très bien.
Pour la petite histoire, cet opéra de Verdi s’est inspiré de la dame au Camélia d’Alexandre Dumas, et voici le résumé de l’histoire de l’Opéra en question : Lors d'un bal, Alfredo Germont rencontre la courtisane Violetta. Le coup de foudre réciproque ne semble déboucher sur rien de concret, mais le trouble s'installe chez Violetta. Quelques mois plus tard, Violetta et Alfredo s'aiment dans une villa des environs de Paris. Bientôt, le père d’Alfredo demande à la jeune femme de se sacrifier, sans rien dire à son fils, pour l'avenir de leur famille. En effet, la sœur de ce dernier devait épouser un garçon de bonne famille, et le mariage de celle-ci n’aurait pas eu lieu si son frère continuait à fréquenter une dame de mœurs légères. Ce dernier croit à la trahison de son amie. Lors d'une rencontre dans une salle de jeux, Alfredo l'injurie. Le jour du carnaval, Violetta reçoit la visite d'Alfredo. Son père lui ayant tout avoué, il vient se réconcilier et se faire pardonner. Mais la maladie a fait son oeuvre, Violetta meurt dans ses bras.
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