Une vie si tranquille  

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Dans les petits villages, les petites villes, il ne se passe jamais rien...
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   mardi, décembre 21, 2004
Donc, ce week-end, ont eu lieu à Bastogne les cérémonies du souvenir de la Bataille des Ardennes. Il n’y avait pas là que des officiels, mais aussi des vétérans américains qui s’étaient rendus en Belgique pour l’occasion (il y avait là aussi, paraît-il des allemands, mais ceux-là, on s’est bien gardé de les montrer !)
On les voyait qui se promener, et deux d’entre eux semblaient être inséparables (la guerre les avait-elle rapproché, ou est-ce qu’ils se sont trouvé des atomes crochus lors de leur déplacement ensemble, je ne le sais), et même que le physique de celui qui répondait aux questions, le plus loquace, me faisait penser au père d’Homère Simson.
Le lendemain, lors des infos télévisées, je vis qu’à Bastogne, il avait neigé. Si les jours d’auparavant, la température était relativement « clémente » entre 1 et – 1 degrés, elle avait chuté et il faisait moins cinq. On voyait les vétérans en train de grelotter sur les estrades dressées à l’occasion, et dont les jambes étaient entourées des fameuses couvertures de l’armées belges. Il ne faut pas oublier que les hommes qui se trouvaient là avaient atteint l’âge au moins de 80 ans, il y en avait peut-être un ou deux plus jeunes (il y a des soldats qui sont venus se battre, et le plus jeune d’entre eu avait 17 ans).
Pour ça, l’ambiance à Bastogne était reconstituée, comme il y a 60 ans d’ici. Il y avait même des Belges qui s’étaient déguisés en soldats américains, et qui, pour se mettre dans la « peau » de ce qu’avaient vécu les soldats, avaient passé la nuit dans ce que reste des « tranchées » - on en voit encore la trace de nos jours – et il disait qu’à présent, il comprenait ce que les autres avaient pu ressentir, par ce froid, alors qu’il y a soixante ans, il avait gelé à – 15.
Mes pensées se tournent maintenant vers les vaincus. Si les américains sont venu ici en libérateurs, avec le sentiment qu’il combattaient pour une cause juste, que devaient penser ceux qui se trouvaient de l’autre coté ? Papa m’avait dit que l’un d’entre eux qui parlait Français avait dit, lors de l’évacuation de son village au moment de l’arrivé de l’armée allemande : « la guerre : grosse catastrophe. »
Lors de l’offensive Von Runstedt, on avait même été cherché parmi les allemands des garçons à peine sortis de l’enfance, et des personnes plus âgées qui auraient dû, au contraire, couler des jours heureux. Parmi ces combattants que l’on avait envoyé se battre, je ne serais pas étonnée que pour la plupart d’entre eux, ils auraient préférés rester vivre sur leur terre natale qu’aller mourir sur une terre hostile qui n’était pas la leur. Et que malgré la haine que les Belges qui ont vécus à cette période ont encore de la nation allemande (ce qui s’explique par les atrocités qui ont été commises par eux il y a plus de soixante ans), il ne faudrait se dire que certains d'entre eux devaient obéir à des ordres qui étaient peut-être contraires à la voix de leur conscience, qu’ils ont souffert, eux aussi, et que ceux qui sont tombé, tout comme leurs opposants, sont morts sans avoir revu mères, épouses et enfants.

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