Une vie si tranquille  

::Menu::







[ My guestbook ]






Lecture
Vincent

divertissant
Werewolf

intéressant
Marcel

::Past::

Dans les petits villages, les petites villes, il ne se passe jamais rien...
This page is powered by Blogger.
   vendredi, octobre 29, 2004
Lorsque j’étais enfant, mon père me dit un jour, ou plutôt une nuit : regarde, on voit l’antenne du relais d’Anlier. Il m’apprit que c’était une antenne qui servait de relais pour la télévision. Aussi, chaque fois que je revenais à la maison, ou même, n’importe quand, jusque fin 1989, lorsque je regardais vers le nord, lorsque le temps était clair, je voyais la lumière immobile de l’antenne, tel un gardien des nuits.
Or, à la fin de l’année 1989, il y eu des grosses tempêtes qui se sont abattues sur la province du Luxembourg. L’antenne, qui pourtant avait conçue pour résister à des vents violents, n’a pas tenu, et elle s’est abattue. Comme à l’époque, mes parents n’avaient pas la télédistribution, ils se sont retrouvés, non seulement sans télévision (enfin, disons plutôt qu’il ne pouvaient plus capter les chaînes publiques belges), mais aussi, plus de radio, plus de téléphone ! Comme ma sœur Marie-Claire téléphonait régulièrement les dimanches ou elle ne revenait pas à la maison (elle ne revenait, à l’époque, que toutes les trois semaines), je me suis décidé alors à lui écrire, à la main, (moi qui déteste ça) parce qu’aussi, à cette époque, je n’avais touché un ordinateur de ma vie !
Finalement, une nouvelle antenne fut érigée. En attendant, un relais provisoire avait été installé à la maison de la culture à Arlon. On n’y avait gagné : en effet, nous n’arrivions pas bien à capter « La Une », et grâce à cela, nous avions la télévision bien nette ! Lorsque que l’on vit dans les journaux que la nouvelle antenne était terminée, un beau dimanche, papa, Maman moi et Yvain (c’était en 1992, il commençait à marcher), - sans oublier, bien sûr, Youki, qui accompagnait papa partout - nous avions décidé d’aller voir la fameuse antenne.
Je me souviendrais toujours de ce jour là. D’un côté, se dressait l’antenne, et de l’autre côté un pré transformé en pâture, gardé par un fils électrifié… Yvain, qui était déjà têtu à l’époque, c’était éloigné de nous. Oh, nous le voyions bien, la route, à cet endroit là, était parfaitement rectiligne. À un certain moment, je vis qu’il s’approchait du fil. Reviens ici, lui dis-je. Ne touche pas ! Il avait suffit que je lui dis pour qu’évidement il allât toucher le fil en question ! Évidement, il eu mal, et comme il ne tenait pas encore bien sur ses jambes, il tomba sur son derrière. Je n’eu pas le temps de le rejoindre, qu’il voulut se relever, et pour cela, il empoigna à deux mains le fil électrifié ! Non, non, criais-je. Mais c’était trop tard. Yvain, évidemment lâcha le fameux fil et se mit à pleurer. Tout en me précipitant vers lui, pour le consoler, je ne pu m’empêcher de rire – réaction nerveuse - : non pas parce qu’Yvain s’était fait mal, mais parce que, par derrière, ma mère s’est mise à crier comme si c’était elle qui avait été touché par le fil électrique. Mon père riait aussi, probablement pour la même raison, mais évidement, lorsque maman à raconté cela à Marie-Claire, elle m’a fait passé pour une méchante mère indigne qui ri des malheurs de son fils ! Et j’eu beau expliquer cela à ma sœur, elle à préféré croire la version de la mère (à la réflexion, ce n’est pas étonnant, ma sœur est la copie conforme de la façon de penser de ma mère).
Heureusement que c’était un petit fil avec un faible voltage, car je n’ose pas imaginer ce qui aurait pu se passer si cela avait été le même que j’avais imprudemment touché dernièrement !
Pour en revenir à l’antenne, la nouvelle n’est plus aussi grande, et je ne la vois plus, elle ne domine plus les arbres de la forêt d’Ardenne.

(0) comments