Une vie si tranquille  

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Dans les petits villages, les petites villes, il ne se passe jamais rien...
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   dimanche, octobre 17, 2004
Il passe tout les dimanches soir, sur la chaîne privée belge, une émission appelée grand angle. C’est une émission « reportage », qui touche à peut près tout les sujets. L e dimanche d’avant, par exemple, elle concernait les femmes qui trouvaient qu’elles avaient une trop grosse poitrine, et qu’elles se la faisait réduite (cela change du silicone !) Je n’ai pas regardé cette émission. Ce dimanche-ci, on parlera du mystère de triangle des Bermudes. Je vais essayer de ne pas oublier de regarder !
Par contre, il y a quatre semaines le sujet était fort différent : il s’agissait de l’histoire d’une petite fille de deux ans.
Celle-ci avait été gravement brûlée dans un incendie : en fait, sa mère fumait, et c’est sa cigarette mal éteinte qui avait été l’origine du sinistre, dans la chambre même de l’enfant. Le pompier qui l’avait sauvé pensait même au début que c’était une poupée, tellement elle était mal en point. Elle fut transférée dans une clinique, ou on pensait qu’elle ne survivrait pas : en effet, elle n’avait plus de peau, sauf la ou avait été son lange, car c’était humide. Il lui on greffé je ne sais plus combien de % de peau artificielle, (plus que d’ordinaire) et elle a survécu. Mais dans quelle état ! Non seulement, elle n’a plus de vrai peau (son aspect est celle de E.T.), plus de cheveux, mais la moitié d’une de se jambe à été consumée, et on a du la lui couper. Elle n’a plus de main, le feu ayant rétracté celles-ci, mais, néanmoins, dans les moignons qui lui reste, elle a gardé ses os (Je reparlerais de cela plus tard). Sa bouche n’est plus qu’une fente, elle n’a plus de lèvre, et je me demande même comment elle fait pour parler, elle n’a plus de nez, ce n’est plus que deux trous bordés de rouge.
Malgré cela, c’est une petite fille heureuse et enjouée. Elle est bien acceptée par ses camardes d’école. La grand-mère dit : quand je vois les gens dans les magasins, ils la regarde, et je n’aime pas voir ce qu’il y a dans leur yeux : quelque que fois, j’y lis de la pitié, mais quelque fois aussi quelque chose d’autre que je ne sais pas décrire… Moi, je pense que si j’avais été dans le même magasin, je pense que j’aurais eu un regard horrifié (j’ai oublié de dire que cette histoire se passe probablement en Amérique, quoi que ma sœur pense plutôt que cela se passe en Angleterre).
Pendant au moins un an, elle est resté sans cheveux, vu que la peau de son crâne avait été lui aussi calciné ; mais elle n’avait pas pu porter de perruque pendant un bout de temps, à cause de la cicatrisation, ou quelque chose du genre. On lui en donc confectionné une. Lorsque je la vit avec ses faux cheveux, sont visage à l’aspect cartonné, elle avait encore plus l’air d’un clown tragique ;
De plus, la mère n’a pas pu supporter la vue de cette fillette estropiée, elle est partie, et n’a plus jamais donné ni demandé des nouvelles depuis son départ. Nous en avions parlé, maman, ma sœur et moi, et nous avions dit que c’était une honte, et moi, j’aurais compris si elle s’était suicidée, mais partir…) Ce qui fait que son père à du arrêter de travailler pour s’en occuper à temps plein.
Le pire dans tout ça, c’est que cette gamine devra subir des interventions chirurgicales toute sa vie, et les médecins s’accordent pour dire que chaque opération sera chaque fois de plus en plus douloureuse. La dernière opération qu’elle a subit, c’est pour lui ressortir un pouce, parce qu’ainsi, elle serait plus « autonome », pour pouvoir s’habiller, par exemple, et ainsi qu’agrandir – ou lui greffer – un morceau de peau qui n’avait pas grandi en même temps que la fillette.
Je me demande jusqu’à quel point l’amour de quelqu’un peut aller, l’amour pour soi ou l’amour pour l’autre. Bien sûr, pour le moment, la petite ne souffre pas, elle est encore trop jeune, mais en grandissant ? Et souffrir physiquement chaque année, deux fois par an ? D’autant plus que je ne pense pas quelle retrouvera un jour un aspect normal, bien que le médecin parle maintenant du lui refaire un nez ; et lorsque je pense que la grand-mère dit qu’elle espère qu’elle se mariera un jour ! Elle est en dehors de la réalité, ou refuse de voir les choses telles qu’elles sont.
De toute manière, nous étions d’accord sur ce point, maman, ma sœur et moi : il aurait probablement valu que cette petite fille meure (ce qui a failli arriver) plutôt que subir l’acharnement thérapeutique et souffrir le restant de sa vie.

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