Une vie si tranquille  

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Dans les petits villages, les petites villes, il ne se passe jamais rien...
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   lundi, octobre 18, 2004
C’était la kermesse, ce dimanche, au village. Le temps était exécrable, il pleuvait à seau, mais, malgré cela, Yvain est descendu au village pour aller s’amuser sur les autos tamponneuses et au tir.
Nous autres, les adultes, nous sommes restés frileusement, (c’est une image) bien au chaud à boire du café et manger de la tarte que ma mère avait confectionné. À ce propos, elle m’a tiré de mon lit à deux heures du matin, pour me faire garnir une tarte de prunes de prince. Il faut dire que ma mère n’est absolument pas organisée, et qu’elle perd du temps avec des bêtises, ce qui la met inévitablement en retard.
Donc, nous étions là à parler de chose et d’autre, lorsque maman parla de la chasse. Elle expliquait à Christiane et Maurice qu’il y avait des chasseurs aligné le long d’une clôture pas loin de chez nous. Quelque part, je me disais aussi que c’était stupide d’essayer d’abattre du gibier, si près de chez nous, parce que, même s’il m’est arrivé de voir, peut-être, une fois ou deux un lièvre détaler, il n’y en à pas énormément. Ou alors, peut-être quelques renards ? Il est vrai qu’il y a une famille de renard qui ne vit pas loin de chez nous, et même, une fois, en revenant d’Arlon, Yvain et moi en avons vu un emprunter tranquillement l’allée qui se trouve entre la maison et le potager ! Et malgré tout, jamais aucune de nos poules n’a été emporté par ces prédateurs – une fois, des oies, mais celles-ci s’étaient évadées et avaient été patauger dans un ruisseau, toujours pas loin, et quelques-unes d’entres elles n’étaient pas revenues.
Elle disait aussi que le propriétaire de la pâture ne devait sûrement pas faire de bien, parce qu’il possède énormément de bêtes sur les pâtures en question.
Ce qui m’a fait leur raconter une mésaventure qui était arrivé au frère de mon père, il y a peut-être une an ou deux, qui avait bien fait rire Marie-Claire, mais moi, je n’avais pas trouvé cela drôle du tout.
Eux aussi, ils possèdent des bêtes de pâture. Contrairement au propriétaire de mon village, ils ne visitaient pas tous les jours leur cheptel, mais peut-être une fois ou deux par semaine. (Je pense qu’ils ont des animaux plus rustiques, donc moins aptes à attraper des maladies). Donc, un lundi, ma tante se rend dans une des pâtures pour voir si tout va bien. Elle s’aperçoit que, dans le fond, ou de l’autre coté du terrain, il y a une vache qui est dans une position bizarre : bien que toujours debout, elle et là avec une corne plantée dans le sol. Elle s’approche : la bête était morte. Mais pas de façon naturelle : celle-ci avait été touchée par une balle de fusil, et les chasseurs s’étaient bien gardé de fanfaronner sur ce gibier bien inhabituel ! Elle était furieuse, et alla trouver un de mes cousins qui était garde forestier, et celui-ci à bien du avouer qu’en effet, la bête avait été tuée par une balle perdue. Mais il ne savait pas quel était le chasseur maladroit (ou ne voulait pas le dire).
Ce qui est malheureux, dans l’histoire, c’est que la bête était morte d’au moins trois jours. Si ma tante avait été avertie de la chose, peut-être aurait-elle pu encore en tirer quelque chose ; je sais bien que l’abattage des bovidés en Belgique doit suivre des règles strictes, mais dans ce cas exceptionnel, peut-être qu’elle aurait pu passer outre et au moins récupérer la viande de l’animal ?


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